Faune sauvage
Des betteraves et du maïs pris pour cible par les sangliers
Dans un état des lieux sur les dégâts aux cultures causés par le sanglier début août, la Fédération des chasseurs de l’Oise constate une forte hausse des dégâts dans des parcelles de betteraves et maintient l’alerte sur le maïs.
Dans un état des lieux sur les dégâts aux cultures causés par le sanglier début août, la Fédération des chasseurs de l’Oise constate une forte hausse des dégâts dans des parcelles de betteraves et maintient l’alerte sur le maïs.

Pour répondre à de nombreuses interrogations, la Fédération des chasseurs de l’Oise a publié le 6 août un premier état des lieux des dégâts aux cultures agricoles imputables au sanglier. Cet état des lieux vise à mettre en perspective les dégâts constatés en 2025 vis-vis-à-vis de ceux recensés en 2024.
En ce qui concerne les céréales, la FDC de l’Oise évoque une « bonne nouvelle » puisqu’à l’heure où la moisson est quasiment achevée, 280 hectares de céréales ont été touchés en 2025 contre 431 en 2024.
La situation est revanche plus compliquée si l’on considère les betteraves et le maïs. Le sanglier étant omnivore opportuniste, les betteraves comme le maïs sont des cibles de choix pour le suidé en raison de leur richesse en énergie (sucre). Selon la Fédération des chasseurs de l’Oise, un bilan provisoire établit à 353 hectares la surface de betteraves sucrières attaquées par les sangliers, contre 117 en 2024. Pour la FDC 60, cette « forte hausse » est « à surveiller ».
En ce qui concerne le maïs, là encore, la Fédération des chasseurs de l’Oise évoque des situations à « surveiller ». Un bilan provisoire montre qu’à ce jour, 434 hectares ont été déjà été détruits, contre 600 en 2024. Or, rappelle-t-on au siège de la FDC 60, « ce chiffre ne prend pas encore en compte la période la plus sensible des dégâts, lorsque le maïs est en lait… »
« Chasseurs en soutien »
Toujours selon la fédération des chasseurs, « c’est l’action collective de terrain qui fera la différence. Agir maintenant, c’est limiter les dégâts, mais aussi préserver l’avenir : les chiffres conditionnent directement le prix des bracelets et la contribution à l’hectare. »
Depuis juin 2025, la Fédération des chasseurs de l’Oise a mis en place un dispositif inédit baptisé « chasseurs en soutien ». Concrètement, il s’agit d’une liste de chasseurs volontaires prêts à intervenir rapidement sur l’ensemble du département. « Cette liste, mise à disposition des lieutenants de louveterie, permet d’organiser des interventions ciblées et réactives dans les zones les plus sensibles avec l’objectif de limiter les dégâts agricoles en agissant en amont, avec discernement et dans un cadre strictement encadré (…) Tous les chasseurs, chasseresses motivé(e)s, rigoureux et souhaitant s’impliquer davantage dans la gestion durable de la faune sauvage sont invités à rejoindre cette initiative. »
Samedi 2 août, une première battue a été organisée dans le département dans le cadre du dispositif « Chasseurs en soutien ». Quant au bilan ce cette opération, il est positif selon la fédération des chasseurs, sans plus de précision : « Ce samedi, une première action a été menée sur un territoire en difficulté face aux dégâts de sangliers. Manquant de bras pour agir efficacement, ce territoire a pu compter sur la mobilisation des chasseurs du secteur inscrits au dispositif Chasseurs en soutien. Résultat : une battue organisée, des sangliers délogés d’un champ de maïs, et un territoire soulagé », se félicite la FDC 60 sur sa page Facebook.