Pommes de terre
Des désherbages de prélevée contrariés par la météo
Compte tenu du fait que l’efficacité des solutions racinaires est très tributaire de l’humidité du sol, l’efficacité des herbicides de prélevée ne sera malheureusement pas au rendez-vous en absence de pluie.
Compte tenu du fait que l’efficacité des solutions racinaires est très tributaire de l’humidité du sol, l’efficacité des herbicides de prélevée ne sera malheureusement pas au rendez-vous en absence de pluie.


Les délais entre plantation et levée sont parfois courts pour intervenir avec les solutions de prélevée. Si ce traitement a été réalisé, notons que les racinaires peuvent se réactiver après une pluie, la rémanence étant autour de 1-2 mois selon les produits. Cependant, le rattrapage risque d’être nécessaire sur plusieurs parcelles.
Désherber sur pommes de terre levée, que faire ?
Notons que la plupart des solutions chimiques ne sont pas applicables après la levée des pommes de terre. Pour la dernière année, le Sencoral SC peut être appliqué sur les variétés tolérantes. La dose doit être réduite à
0,1 l/ha. Le rimsulfuron peut compléter le Sencoral SC, mais son spectre d’action anti-dicotylédone est limité.
En rattrapage, les solutions chimiques sont donc peu nombreuses, le désherbage mécanique peut être pertinent, notamment cette année. En effet, en année sèche, le désherbage mécanique est souvent plus efficient que le désherbage chimique.
Contre les pucerons, dérogation pour deux insecticides
Face au risque de résistances aux substances de la famille des pyréthrinoïdes et des carbamates et faute de solutions alternatives satisfaisantes, les demandes de dérogation déposées par l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) et la Fédération nationale de production de plants de pomme de terre (FN3PT) ont été acceptées. En 2025, les producteurs pourront ainsi utiliser les produits Movento et Teppeki pour protéger les pommes de terre de consommation et les plants.
Les autorisations de mise sur le marché délivrées dans le cadre de ces dérogations sont accordées à partir du 1er mai 2025 et pour une durée de 120 jours.
Pour les deux solutions, les conditions d’emploi définies dans le cadre des dérogations accordées pour la campagne en cours sont synthétisées dans le tableau ci-dessous. Les pucerons sont déjà présents dans les champs, bien que le vent et le froid diminuent le risque. De même, les auxiliaires peuvent abaisser les populations, afin de les préserver il est important d’intervenir uniquement si le seuil de nuisibilité est atteint, soit dès que 50 % des folioles portent a minima un puceron.
Gestion du mildiou : prophylaxie et interventions raisonnées selon le risque
Depuis quelques semaines, il n’est pas rare d’observer des tas de déchets non gérés ainsi que des repousses en parcelle. Bien que les conditions météo soient moins favorables au mildiou que l’an dernier, il ne faut pas attendre pour détruire les foyers d’inoculum primaire. Pour ne pas se laisser surprendre par des infections précoces, il est primordial de détruire les repousses et de bâcher les tas de déchets dans un effort collectif. Le risque mildiou est faible, mais présent selon les secteurs.
Attention, les parcelles sont en cours de levée. Quelques rares secteurs suite aux pluies de la semaine passée ont engendré un risque pour des variétés sensibles. Il convient de renseigner vos parcelles dans vos OAD intégrant le modèle Mileos d’Arvalis, et de bien renseigner le stade levé pour recevoir les alertes en temps réel.
S’il y a une protection fongicide nécessaire, il faudra intervenir avec des produits de contact à base de fluazinam, ou de cyazofamide ou d’amisulbron ou encore de cuivre (lessivable).
