Aller au contenu principal

Prévention
Des installations d'irrigation sous surveillance renforcée

Organisations syndicales agricoles et groupement de gendarmerie de la Somme se sont rencontrées il y a quelques jours pour évoquer les bons gestes à mettre en œuvre pour protéger les installations dédiées à l’irrigation.

Fin avril dernier, la lettre anonyme menaçant un agriculteur installé dans une commune de l’est d’Amiens parce qu’il irrigue ses cultures témoignait déjà d’une certaine crispation sur le sujet. Depuis, des signalements de dégradations de matériels pour l’irrigation dans le sud du département du Pas-de-Calais ont été reçus ; ce qui n’étonne plus la profession agricole de la Somme, mais l’inquiète. C’est pourquoi en ce début de semaine, une rencontre sur le terrain s’est tenue en présence de représentants du Groupement de gendarmerie de la Somme et de responsables professionnels du département, dont Xavier Palpied, président du SEA de Chaulnes-Rosières, Denis Bully, président de la FDSEA et Benjamin Bizet, président des JA. Pour ces agriculteurs, «s’en prendre au matériel, ce n’est pas acceptable, mais il y a aussi des conséquences sur l’état des cultures, ont-ils rappelé. Si on irrigue certaines cultures, c’est parce que cela impacte la qualité, le rendement et que dans certains cas, cela nous est imposé dans les cahiers des charges de production». 

 

Vols et dégradations 

Toujours selon la profession agricole, deux types d’actes malveillants sont constatés : le vol de carburant et de matériels sur les installations de forage, ainsi que la dégradation de ces installations. Pas plus tard qu’il y a «huit jours», l’agriculteur qui a reçu la lettre anonyme témoigne avoir été victime d’une dégradation sur des tuyaux «sur la commune de Cerisy». Pour dissuader d’éventuels auteurs d’actes malveillants, «on en arrive à faire des patrouilles nous-mêmes, de jour comme de nuit, mais on ne pourra pas tenir comme cela longtemps», expliquait-il début de semaine. 

 

Surveillance et prévention

Pour le Groupement de gendarmerie de la Somme, «les faits sont relativement peu nombreux, mais l’enjeu est important. En plus du préjudice lié à la valeur du bien dégradé ou détruit, s'ajoute le préjudice lié à la mise en péril de la culture que l'agriculteur ne peut plus irriguer», a souligné le major Antoine Éripret, référent sûreté au sein d’une cellule «prévention technique de la malveillance» lors de sa rencontre avec la FDSEA et les JA. Mais pour autant, le dépôt d’une plainte auprès d’une bridage de gendarmerie doit être «systématique». «Cela permet de recouper les faits et de ne pas les minimiser.» L’isolement de certaines installations les rend «plus vulnérables», constate également le major Éripret. Et de distiller à une délégation de responsables agricoles quelques conseils : portes fermées à clé, installation de caméra (intérieure) et d’un gyrophare ou d’une autre source lumineuse sur le toit…

Quoi qu’il arrive, la gendarmerie recommande aux agriculteurs de ne pas intervenir eux-mêmes en cas de flagrant délit. «Ce sera vous mettre en danger et intempestif», souligne le référent sûreté.

Du côté de la profession agricole, un engagement à sensibiliser les agriculteurs aux mesures de mise en sécurité des matériels a été pris. Une cartographie des stations d’irrigation pourrait être également réalisée, afin de faciliter la surveillance et l’intervention plus rapide par les gendarmes en cas de souci.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

Historial de la Grande Guerre de Péronne guerre en Ukraine
À l’Historial de la Grande Guerre, une conférence interroge les échos du conflit en Ukraine

Alors que l’Europe commémore l’armistice du 11 novembre, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne propose une réflexion…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde