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Engagé pour et avec McCain

Agriculteur à Oppy (62), Jean-Paul Dallene est engagé dans une démarche d’agriculture de régénération des sols avec McCain. Chez lui, c’est le pré-buttage d’automne des pommes de terre qui fait l’objet d’un suivi par le service agronomique de l’industriel.

Jean-Paul Dallene (à g.) bénéficie du suivi du service agronomique de McCain pour le pré-buttage d’automne des pommes de terre. «Seul, je n’aurais pas avancé aussi vite», confie-t-il.
Jean-Paul Dallene (à g.) bénéficie du suivi du service agronomique de McCain pour le pré-buttage d’automne des pommes de terre. «Seul, je n’aurais pas avancé aussi vite», confie-t-il.
© Vincent Fermon

Pour se passer de l’utilisation de la fraise et retrouver des sols plus vivants, Jean-Paul Dallene met en place depuis quelques années un pré-buttage pour ses pommes de terre et porte une attention particulière sur la gestion des couverts d’intercultures. Fin d’été ou à l’automne, après la récolte du précédent, l’agriculteur travaille légèrement le sol pour former des buttes grossières avec un butoir classique guidé par un système RTK. L’originalité de la technique est de semer en même temps un couvert multi-espèces qui, en même temps qu’il joue son rôle de couverture des sols, amène de la matière organique et facilite l’implantation des plants de pommes de terre au printemps. «Sur le long terme, je suis certain qu’il y a un avantage économique à faire comme cela. Mes couverts coûtent chers, mais je m’y retrouve parce que j’améliore la vie du sol, j’ai besoin d’apporter moins d’azote et de potasse. Je considère le couvert comme une culture à part entière dans ma rotation.»

 

Une prime de 3 E/t

Après avoir testé la technique sur 12 ha, il envisage de l’étendre progressivement. L’an prochain, il devrait y consacrer 45 ha sur les 65 ha de pommes de terre qu’il cultive. Jean-Paul Dallene en aujourd’hui convaincu : «Il y a beaucoup d’avantages à faire du prébuttage sur le plan agronomique… mais aussi économique.» Le rendement est pour le moment «similaire» à un itinéraire technique «classique», mais l’agriculteur se dit «confiant» pour l’avenir en comptant sur une amélioration. En pratiquant ainsi, il coche aussi plusieurs cases qui lui permettent de s’inscrire dans une démarche d’agriculture de régénération. Et bénéficie pour cela d’un accompagnement de la part de McCain. À la clé, l’agriculteur bénéficie d’une prime de 3 E/t. «Nous ne sommes pas là pour dire aux agriculteurs comment ils doivent faire leur métier, mais on constate des choses, explique Maxence Turbant. Les couverts, par exemple, cela fonctionne. C’est un puits de carbone, c’est de la matière organique dans le sol et c’est un bon outil pour garder l’eau dans le sol (…) Il y a des techniques dont nous sommes convaincus de l’utilité et c’est pour cela qu’on les intègre dans nos cahiers des charges.» 

Si la ferme de Jean-Paul Dallene a été retenue pour être «ferme-pilote» par McCain, elle n’est pas la seule dans le nord de la France. L’industriel s’appuie en effet sur trois autres exploitations – dont une dans le Ternois et une dans le Santerre – pour tester avec les agriculteurs en place de nouvelles manières de produire de la pomme de terre, selon des plans d’essais «définis avec les producteurs», assure Maxence Turbant. McCain a pour ambition de doubler ce nombre de fermes-pilote d’ici la fin de l’année 2021. Elles serviront ensuite à accueillir d’autres agriculteurs et à diffuser les nouvelles pratiques. Jean-Paul Dallene est, quant à lui, admiratif de la formule : «Tout seul, je n’aurais pas avancé aussi vite, même s’il y a des risques à prendre.»

 

Un engagement fort de McCain

Pour McCain, l’engagement dans l’agriculture de régénération n’est pas anodin. L’industriel s’est en effet fixé un objectif de convertir 100 % des surfaces cultivées pour ses besoins en agriculture de régénération d’ici 2030. Cela représente quelque 150 000 ha à travers le monde dont 18 000 ha rien qu’en France. «L’agriculture de régénération, c’est un concept large qui reprend les principes de l’agriculture de conservation des sols auxquels on ajoute des mesures pour diminuer la consommation d’eau, de produits phytosanitaires, pour améliorer la biodiversité, résume Maxence Turbant. Le but est de rendre la culture de pommes de terre (ou autre) plus résiliente pour mieux appréhender le changement climatique.» Cet objectif fixé par McCain en matière d’agriculture de régénération s’inscrit dans sa stratégie «Planet Friendly Food» qui comporte aussi la réduction de 50 % des émissions de C02 de ses opérations industrielles et une production à partir d’électricité 100 % renouvelable dans ses usines. Si la France a été retenue par l’industriel canadien comme pays «pilote» à l’échelle de l’Union européenne, c’est parce qu’elle compte sur son sol trois des six usines européennes du groupe, mais aussi «parce que c’est en France que la demande est la plus forte en la matière et que la France est reconnue pour faire une production de qualité supérieure», avance Maxence Turbant. Enfin, et cela n’est pas négligeable, McCain réalise un tiers de son chiffre d’affaires européen en France. 

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