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Fécule : 85 % des pommes de terre seront déterrées

La campagne féculière 2019 est lancée depuis ce lundi 9 septembre. Point sur les quelques nouveautés, les rendements et prix attendus.

De gauche à droite : Olivier Brasset, président de la coopérative féculière de Vecquemont, et Bruno Poutrain, son directeur.
De gauche à droite : Olivier Brasset, président de la coopérative féculière de Vecquemont, et Bruno Poutrain, son directeur.
© C. L.



Au tour de la féculerie de Vecquemont de faire sa rentrée, ce lundi 9 septembre ! Arrivées dès le matin, les premières pommes de terre fécule ont été transformées dans la nuit de lundi à mardi. «Un redémarrage tout d’abord en douceur, plutôt au ralenti, pour atteindre une pleine cadence fin septembre», expliquent Olivier Brasset et Bruno Poutrain, respectivement président et directeur de la coopérative féculière de Vecquemont avant de faire le point sur la culture, les prix et rendements attendus, mais aussi les quelques nouveautés concernant les enlèvements.

Baisse des surfaces
2018, année décrite comme catastrophique, marquée par la sécheresse et les faibles rendements en pomme de terre fécule ne s’efface malheureusement pas d’un coup de crayon. En effet, celle-ci a encore, aujourd’hui, des répercussions. L’une d’entre elle fût l’absence de rendement, qui a, alors, engendré une baisse drastique de volume disponible en plant de pommes de terre fécule. «10 % de surface en moins a, donc, été planté cette année par rapport à l’année dernière. Soit, au total,
13 300 ha de pommes fécule plantées cette année par la coopérative féculière de Vecquemont, contre 14 600 ha en 2018», développe le directeur de la coopérative féculière de Vecquemont.
Un scénario qui va à l’encontre des ambitions et objectifs que s’était fixée l’usine : atteindre le million de tonnes de pommes de terre transformées d’ici 2022. «Pas facile de baisser les surfaces alors que l’usine est en plein développement», confie, alors, le président.
Toutefois, afin d’atténuer cette baisse, «des variétés dites semi-féculières, comme la variété Hermès et des variétés «étrangères», soit inscrites dans le catalogue européen, mais non dans le catalogue français, ont été plantées, cette année, par nos adhérents», raconte Olivier Brasset. Mais, de nouveau, cette campagne fût sèche, très peu d’eau est tombé. Ces conditions ont-elles, alors, impacté la culture de pommes de terre fécule ?

Des rendements en dessous de la moyenne 5 ans
«Début de campagne, d’une manière générale, les plantations se sont déroulées dans de bonnes conditions et dans les temps. L’année 2019 se caractéristique plutôt par sa faible pression mildiou, divisant ainsi les traitements par quatre, voire cinq pour certains producteurs», raconte le président. «Néanmoins, si nous devions parler de maladie pour cette campagne, nous parlerions de la sécheresse, mais surtout des fortes chaleurs qui ont bloqué le développement des plantes et avancé la sénescence des plantes», ajoute le directeur. Toutefois, actuellement, la végétation, dans certaines parcelles et selon les variétés, est repartie suite aux pluies des dernières semaines et certaines variétés, même, refleurissent. Des conditions climatiques qui peuvent, peut-être, encore, améliorer le résultat final, selon Bruno Poutrain.
Côté rendements, les prélèvements ont débuté fin juillet et les 4e prélèvements ont été effectués la semaine dernière. Ces derniers annoncent un rendement moyen proche des 45 tonnes par hectare sur la base d’une richesse à 17. «Des rendements certes, meilleures que l’année précédente, mais qui restent relativement faibles, en dessous de la moyenne des cinq dernières années, soit 50 tonnes/ha. La richesse, quant à elle, n’est pas top, mais pas non plus catastrophique», explique le directeur.
La coopérative espère, tout de même, livrer 600 000 tonnes cette année à la féculerie et la règle concernant la distribution du plant, l’année prochaine, est déjà fixée : «la priorité sera donnée aux adhérents de la coopérative. L’entrée de nouveaux producteurs est, pour l’instant, mise en stand-by», expriment les dirigeants de la coopérative.

Les nouveautés
Les nouveautés pour cette nouvelle campagne concernent l’enlèvement des pommes de terre et mise en place de la modulation des prix. Ainsi, pour cette campagne, 85 % des pommes de terre enlevées seront déterrées. «La zone géographique du passage de la grue et du déterreur a été élargie. Trois postes ont été mis en place. Deux d’entre eux fonctionnent à double poste et tournent ainsi, 20 heures sur 24, et le troisième avance en poste simple», raconte Bruno Poutrain. Seules les exploitations les plus éloignées de l’usine ne verront pas passer la grue et le déterreur. Le coût de cette opération, quant à lui, s’élève pour le producteur à 1,80 €/tonne, mais participe largement à la baisse de la tare et donc aux pénalités infligées par l’usine.
Même chose pour l’épierrage, testé en 2018. La prestation est de nouveau proposée cette année après avoir modifié, cet hiver, le matériel. L’objectif est de réduire le taux de cailloux dans les enlèvements. «La prestation est proposée que dans certains secteurs, plutôt réputés pour leur fort taux de présence de cailloux», poursuit le directeur.
Dernière nouveauté : le prix. Annoncé lors de la dernière assemblée générale de la coopérative, le prix d’acompte de départ est fixé à 60 €/tonne, auquel viennent s’ajouter des primes journalières en fonction des mises à disposition. Ainsi, le prix moyen d’acompte, à la fin, pour le producteur, devrait être de 62 €/tonne. Quant au prix final versé aux producteurs, il devrait être à la hausse, comparativement à l’année dernière, car le marché est aujourd’hui à la hausse. «Mais attention, la campagne de commercialisation de la fécule est en cours, rien n’est encore acquis», conclu le président.

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