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Environnement
La gestion de l'eau en consultation publique

L’Agence de l’eau Artois-Picardie lance une consultation publique sur le futur schéma directeur d’aménagement et de gestion
des eaux (Sdage) qui vise à reconquérir la qualité des cours d’eau du bassin sur la période 2022-2027. 

Depuis le 1er mars et jusqu’au 1er septembre prochain, le grand public est invité à partager ses réflexions, remarques, propositions sur une plateforme numérique dédiée : www.agissonspourleau.fr 
Depuis le 1er mars et jusqu’au 1er septembre prochain, le grand public est invité à partager ses réflexions, remarques, propositions sur une plateforme numérique dédiée : www.agissonspourleau.fr 
© S. Meriau/Chambre d’Agriculture 17

La tâche qui attend l’Agence de l’eau Artois-Picardie et ses partenaires est ardue. Comment à la fois intéresser le grand public sur la question épineuse de la gestion de l’eau, et la faire adhérer dans un objectif de reconquête de la qualité des cours d’eau ? En l’associant à la rédaction du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour le territoire couvert par l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Le Sdage, qu’est-ce que c’est ? «C’est lui qui définit tous les six ans les actions pour une gestion équilibrée et durable de notre ressource en eau, rappelle l’Agence de l’eau. Sa portée est telle qu’il sert de document de référence dans l’aménagement de nos territoires ou les projets d’urbanisme.» En France, ce type de démarche est engagé dans chaque bassin hydrographique. À l’échelle des Hauts-de-France, il doit participer à la reconquête de la qualité de l’eau du bassin Artois-Picardie. Mais les objectifs y sont ambitieux puisque l’Agence de l’eau Artois-Picardie vise «de passer de 22 % à 50 % des masses d’eau en bon état écologique d’ici 2027», détaillait le 25 mars dernier, Thierry Vatin, directeur de l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Et pour cela, poursuit-il, «on doit y associer un public qui soit le plus large possible. Nous voulons faire de l’eau un sujet dont on parle».

 

Une ressource menacée 

Si elle est obligatoire, la consultation du public sur le futur Sdage doit aussi, selon Thierry Vatin, avoir des vertus pédagogiques : «Les gens pensent que les masses se dégradent... et ils n’ont pas tort.» En effet, rappelle-t-il, «22 % des masses d’eau de notre bassin sont en bon état écologique. Ce qui est un vrai problème.» Comparé à d’autres bassins en France, celui couvert par l’Agence Artois-Picardie est «celui où la qualité des eaux est la plus mauvaise. Nous sommes le plus petit de France et les pressions y sont fortes : une densité de population importante, des industries, une agriculture très intensive... Nous sommes aussi sur un territoire plat, ce qui fait que l’eau s’écoule doucement». Sur les six prochaines années, l’ambition est de gagner la reconquête de quelque vingt-deux masses d’eau à travers la région, «ce qui est énorme puisque, jusqu’à présent, nous n’arrivons qu’à améliorer la situation d’une masse par an», souligne M. Vatin. 

 

Une participation large recherchée

Vouloir ainsi organiser une consultation large ne risque-t-il pas de créer des situations de tensions ou de crispations avec des utilisateurs qui voudront chacun tirer la couverture à eux en matière d’usages ? Thierry Vatin assume :
«Nous devons nous adresser à un autre public que celui qui s’intéresse d’ordinaire à l’eau. L’eau est une ressource naturelle et peu de gens comprennent pourquoi il faut payer. Avant d’arriver au robinet, l’eau doit pourtant être acheminée, traitée lorsqu’elle est usée...» Quant aux conflits d’usage, «ils existent déjà, constate le directeur de l’Agence de l’eau Artois-Picardie. Regardez ce qui se passe avec Sivens, Caussade... Chaque utilisateur considère que son utilisation est prioritaire. C’est en refusant d’en parler que l’on aura la guerre. L’idée que nous défendons est de mettre le plus grand nombre de personnes autour de la table». 

 

Comment participer ?

Pour participer à la consultation publique, la démarche se veut simple. Depuis le 1er mars et jusqu’au 1er septembre prochain, le grand public est invité à partager ses réflexions, remarques, propositions sur une plateforme numérique dédiée : www.agissonspourleau.fr L’Agence de l’eau organise également différents rendez-vous pour «informer, prévenir, mieux comprendre et connaître les enjeux de l’eau». Des conférences thématiques et territoriales sont ainsi organisées : les continuités écologiques (6 avril), les techniques alternatives à la gestion des eaux pluviales (13 avril), la gestion qualitative et quantitative de l’eau (20 avril). Proposées en partenariat avec le quotidien régional La Voix du Nord, elles se déroulent en direct, à partir de 19h, sur le site web du journal (www.lavoixdunord.fr) et sa page Facebook. Pour aider tout à chacun dans sa contribution, un «guide de lecture» détaillant le futur Sdage est également disponible en ligne. Dans une version «light», la consultation peut prendre la forme d’un questions-réponses sur les enjeux et objectifs du Sdage auxquels le grand public peut participer sur smartphone ou tablette après avoir visionné une vidéo d’une à deux minutes. Enfin, une version «papier» du registre est également à disposition au siège de l’Agence de l’eau Artois Picardie, à Douai. 

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