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La pomme de terre fécule : une diversification intéressante

La coopérative féculière de Vecquemont dispose de volumes de fécule à produire mais il lui manque les surfaces à planter dès 2015. L’assemblée générale de la coopérative qui se tiendra le 10 décembre à Amiens sera l’occasion de revenir sur l’intérêt économique et agronomique de cette culture. Olivier Brasset, vice-président de la coopérative, explique ses motivations.

Olivier Brasset, vice-président de la coopérative féculière de Vecquemont : "la pomme de terre féculière m’assure une régularité de revenu".
Olivier Brasset, vice-président de la coopérative féculière de Vecquemont : "la pomme de terre féculière m’assure une régularité de revenu".
© AAP

Installé à Remaucourt dans l’Aisne, Olivier Brasset cultive la pomme de terre féculière depuis de nombreuses années dans des sols argilo-limoneux. «Dans un contexte de volatilité des prix des céréales et du colza, la pomme de terre féculière m’assure une régularité de revenu. La perte des aides couplées est en phase de compensation par Roquette. Les clés de la réussite de cette culture sont le rendement et la maîtrise des charges de mécanisation», explique-t-il. Avec une rotation de quatre ans minimum, son rendement moyen sur cinq ans est de 55 T par hectare. «Cette année, avec plus de 60 T par hectare, ma marge pomme de terre sera nettement supérieure aux autres cultures Scop de l’exploitation : blé, orge et colza».
L’investissement fongicide lié à la météo de l’année aura été largement compensé par le gain de rendement. «Avec un gain moyen de 3 T par hectare et par semaine, il ne fallait pas regarder à économiser 20 euros de fongicide cette année», précise-t-il.

Limiter le risque
Quelle que soit la culture, Olivier Brasset cherche toujours à limiter le risque d’un investissement trop lourd pour la capacité financière de son entreprise. En pommes de terre féculière, le matériel, vieillissant mais bien entretenu est en adéquation avec les vingt-quatre hectares à planter et à récolter chaque année. Une partie de la production est stockée sous abri.
Olivier Brasset insiste sur le fait que plusieurs solutions existent pour maitriser les charges de mécanisation. De l’entraide à la prestation rendue clé en main, chaque producteur peut trouver le système adaptable à son exploitation. A cet égard, la coopérative est prête à aider les agriculteurs dans leur recherche de la meilleure solution. Des ETA sont prêtes à répondre à de nouvelles demandes.

Intéressante sur le plan agronomique
Outre la diversification économique, la pomme de terre féculière apporte aussi des solutions intéressantes au plan agronomique. Elle constitue un excellent précédent pour le blé. Elle limite la pression des adventices et notamment le développement du vulpin et du ray-grass, résistants aux herbicides. «Pour moi, la pomme de terre féculière a de l’avenir dans les exploitations picardes. Elle est une source de diversification pouvant assurer une stabilité au revenu», conclut Olivier Brasset.

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