Aller au contenu principal

Chasse
La pratique de la chasse remise en cause par la peste porcine africaine

Placer des barrières pour ralentir les mouvements des sangliers, puis abattre les suidés sauvages : dans une récente étude, l’Anses ébauche une stratégie de lutte en cas de foyer de peste porcine africaine (PPA) dans la faune sauvage.

PPA et sangliers
: Selon l’Anses, la chasse doit être interdite en cas de détection de la PPA parce qu’elle provoque la dispersion des populations de sangliers.
© Pixabay

En cas d’arrivée de la peste porcine africaine (PPA) en France, l’Anses préconise, dans une étude publiée le 12 décembre, de « placer des barrières afin de renforcer la fragmentation de l’habitat », puis d’« abattre systématiquement les sangliers présents dans la zone infectée ». Une deuxième étape qui surviendrait « une fois que la maladie serait circonscrite dans une zone et que le nombre de contaminations deviendrait plus faible ». Comme le rappelle l’agence sanitaire sur son site web, « cette méthode a permis d’éradiquer la peste porcine africaine en Belgique et en République tchèque ».

L’Anses insiste aussi sur le « ramassage des carcasses » de sangliers trouvés morts, une « autre mesure importante pour éviter la contamination ». Dans son étude, menée avec l’OFB et l’Inrae/ENVT, l’Anses a modélisé la propagation de la PPA chez les sangliers dans deux zones : la frontière franco-belge (où la maladie était présente au moment du lancement de l’étude) et les Pyrénées-Atlantiques (où sont élevés de nombreux porcs en plein air).

Conclusion : en freinant le déplacement des sangliers, « la fragmentation des territoires est déterminante pour ralentir la propagation ». La maladie se dissémine donc moins vite à la frontière franco-belge, une zone « très morcelée, avec un territoire coupé par des routes et des villes », tandis que les Pyrénées-Atlantiques « comportent plus d’espaces naturels continus ». En revanche, la circulation de la maladie durerait plus longtemps en zone fragmentée : 2,6 ans en moyenne près de la Belgique, contre 1,6 an dans les Pyrénées-Atlantiques, avec un risque accru de transmission en élevage.

Nécessaire suspension de la chasse

Enfin, l’Anses rappelle l’importance d’interdire la chasse en cas de détection de la PPA, car elle provoque la dispersion des populations de sangliers. Dans l’exemple des Pyrénées-Atlantiques, la PPA « mettrait en moyenne 300 jours de plus à disparaître » en cas de poursuite des activités cynégétiques. Étant donné que la chasse est suspendue en cas de découverte d’un cas de PPA, ce scénario reste « plutôt théorique », explique Nicolas Rose, coauteur de l’étude et chef de l’unité Épidémiologie du laboratoire Anses de Ploufragan-Plouzané-Niort. À une exception notable : « Si la contamination des sangliers passe inaperçue et donc que la maladie est détectée très tardivement. » La France est actuellement indemne de PPA, mais la maladie est présente en Italie et en Allemagne.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Avenir conseil élevage anime plusieurs groupes d’éleveurs, équipés de robot ou non, qui visent des performances élevées tout en maîtrisant les coûts de production.
Repenser la routine avec la traite robotisée

Dans les élevages laitiers, la robotisation de la traite est souvent perçue comme un gain de temps et de confort. Savoir s’…

Les premiers contrats 2026-2027 tombent… et s’effondrent

Les premiers contrats de pommes de terre 2026-2027 tombent... Et ils ne sont pas de bon augure. Agristo a ouvert la marche…

Ynsect insectes Poulainville
Liquidation d’Ÿnsect : la fin d’une promesse industrielle

Le tribunal de commerce d’Évry a prononcé, lundi 1er décembre, la liquidation judiciaire d’Ÿnsect. Une fin abrupte pour une…

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et les JA organisent une manifestation à Bruxelles jeudi 18 décembre.  Des agriculteurs de la Somme s’y rendront. Ils dénoncent principalement l’accord du traité UE-Mercosur,  le contenu de la future Pac, et la taxe engrais. Explications et témoignages.
Le 18 décembre à Bruxelles : pourquoi ? comment ?

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et JA organisent une manifestation à Bruxelles le 18 décembre prochain. Pourquoi cette…

Quatre ministres de l'Agriculture défendent la stratégie du gouvernement contre la DNC.
Dermatose nodulaire contagieuse : quatre anciens ministres de l'Agriculture défendent la ligne sanitaire de l’État

Dans un texte publié dans La Tribune Dimanche, Michel Barnier, Marc Fesneau, Stéphane Travert et Julien Denormandie,…

L’abattage, «un crève-cœur pour les éleveurs mais nécessaire»

Ce 12 décembre, Arnaud Rousseau, réunissait les médias pour alerter sur la tournure que prend le respect du protocole de lutte…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde