Aller au contenu principal

La proposition de loi sur le bien-être animal a du plomb dans l'aile

Le texte de loi qui doit être porté par les membres du groupe Ecologie Démocratie Solidarité à l'Assemblée nationale le 8 octobre a été amputée de deux de ses articles emblématiques : l'un demandant l'interdiction de la chasse à courre et les chasses traditionnelles, l'autre concernant les méthodes d'élevage.

© Pixabay

À l'occasion de la présentation de la proposition de loi (PPL) reprenant des éléments du RIP sur les animaux devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée générale le jeudi 1er octobre, une majorité des députés membres de cette commission a adopté des amendements afin d'en supprimer deux articles, et pas des moindres.

Ces articles, numérotés 4 et 5 dans un texte de loi qui en comprend 6, visaient à interdire l'élevage en cage (5) ainsi que la pratique de la chasse à courre (4). Les autres articles de cette proposition de loi « relative à de premières mesures d’interdiction de certaines pratiques génératrices de souffrances chez les animaux et d’amélioration des conditions de vie de ces derniers », sont quant à eux maintenus : interdiction de l'élevage d'animaux pour la fourrure et interdiction des spectacles d'animaux vivants non domestiques.

L'examen du texte intervenait deux jours après les annonces de la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili concernant la détention d'animaux sauvages (élevages de visons, zoos, cirques, delphinariums...). Le député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau avait annoncé quant à lui dans le même temps qu'il votera contre l'ensemble du texte, qu'il considère comme « le faux nez de L214 ».

Villani entend ne pas lâcher pas l'affaire

En ce qui concerne l'article sur la chasse à courre, la Société de vénerie s'est réjouie le 1er octobre, évoquant une « première étape très positive ». L'association salue ainsi l'écoute et l'implication du député Alain Perea, président du groupe chasse à l'Assemblée nationale, et d'autres députés. Mais la Société de vénerie ne crie pas pour autant victoire trop vite : « Il est nécessaire d'attendre la séance du 8 octobre à l'Assemblée nationale pour avoir confirmation que la chasse à courre sera définitivement exclue de cette proposition de loi ». Preuve que la partie n'est pas encore gagnée.

A l'origine de la proposition de loi sur les animaux, le député Cédric Villani a dit quant à lui sur son compte Twitter regretter « la suppression complète de l'article interdisant les chasses les plus cruelles ». Pour l'élu parisien, « il ne s'agit pas d'interdire la chasse en tant que telle », mais « certaines pratiques archaïques ».

Au sujet de l'article sur l'élevage, il a encore déclaré, toujours à partir de son compte Twitter, regretter la suppression « tout simplement de l'article 5 qui visait à améliorer les conditions d'élevage en accompagnant les agriculteurs (sic), avec la fin des cages et la possibilité d'un accès au plein air ». Pour le député Villani, ex-membre de LREM, cet article était « indéniablement le plus ambitieux ». Et de promettre de revenir à la charge d'ici quelques jours (le 8 octobre), lorsque le texte sera débattu à l'Assemblée nationale.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

lin France 5
"Le lin, ce trésor français" sur France 5 ce soir

La chaîne France 5 diffuse ce mardi 1er avril en soirée (21h05) un documentaire consacré à la culture et à la valorisation du…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde