La volaille de chair en chiffres
Plébiscitée par les consommateurs français et deuxième viande la plus consommée dans le monde, la volaille de chair est une filière qui regroupe les activités d’accouvage, d’élevage, de fabrication d’aliments et de transformation. Focus sur cette filière, ses débouchés et ses enjeux.
Plébiscitée par les consommateurs français et deuxième viande la plus consommée dans le monde, la volaille de chair est une filière qui regroupe les activités d’accouvage, d’élevage, de fabrication d’aliments et de transformation. Focus sur cette filière, ses débouchés et ses enjeux.
La consommation de volaille de chair est en hausse depuis plus de dix ans en France et en Europe. Dans le monde, c’est la deuxième viande la plus consommée juste derrière le porc. La filière produit des poulets, canards gras et maigres, dindes, pintades, cailles, pigeons, destinés à la consommation de leur viande. En France, elle regroupe les activités d’accouvage, d’élevage, de fabrication d’aliments et de transformation. En 2010, 52 % des exploitations de volaille de chair étaient spécialisées. En 2019, la France était le troisième producteur européen derrière la Pologne et le Royaume-Uni.
Principaux acteurs
Sur le territoire français, la Bretagne produit 33 % de la production nationale, les Pays-de-la-Loire 30 %, la Nouvelle-Aquitaine 13 %, le Centre-Val de Loire 3,5 % et la Bourgogne-Franche-Comté 5 %.
Du côté des accouveurs, on recense 1 200 élevages de reproduction, 120 entreprises et 6 500 emplois. Les éleveurs sont au nombre de 14 000, dont 4 000 sous label. Les fabricants d’aliments ont 340 usines et produisent 7 millions de tonnes d’aliments, soit 33 % de la production d’aliments du bétail et 4 000 emplois. On recense du côté des industriels 170 entreprises, 25 000 salariés et 415 établissements d’abattage.
Le poulet
La viande de poulet est la volaille plébiscitée par les consommateurs français, qui la consomment chaque année un peu plus. Plus d’un million de tonnage vif a été abattu en 2019. Sur près de 30 kg de volaille consommée par an et par personne, 21 kg concernent le poulet. Les grands bassins de production se situent en Bretagne, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes. La superficie moyenne des exploitations est de 2 420 m2. Du côté des débouchés, les consommateurs achètent le poulet à 86 % dans les circuits généralistes (grandes et moyennes surfaces) et à 14 % dans les circuits spécialisés tels que les boucheries.
La dinde
La dinde est la deuxième volaille la plus consommée en France, avec 4,6 kg par an et par habitant. 318 501 t en tonnage vif ont été abattues en 2019. La surface moyenne des exploitations françaises est de 2 400 m2 de bâtiments. Les régions les plus productrices sont la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et le Centre-Val de Loire. Tout comme le poulet, les consommateurs l’achètent à 87 % dans les circuits généralistes et à 13 % dans les circuits spécialisés.
Le canard et l’oie
Troisième viande consommée par les Français, avec 3,2 kg par habitant et par an, 133 878 tonnes en tonnage vif ont été abattues en 2019. La surface moyenne des exploitations est de 925 m2. Les trois régions les plus productrices pour le canard et l’oie à rôtir sont la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et la Nouvelle-Aquitaine. Les consommateurs l’achètent à 82 % dans les circuits généralistes et à 18 % dans les spécialisés.
La pintade
La pintade est une production particulière, puisque la France est le seul pays au monde à avoir engagé un travail de sélection : ponte des reproductrices, indice de consommation et conformation des pintades de chair, homogénéité des lots, résistance aux maladies... La France produit 260 000 à 300 000 reproductrices par an. 70 % des pintades produites sont standard, 30 % sont des pintades fermières Label rouge et 0,5 % sont des pintades bio. Les abattages annuels portent sur 32 000 t.
C’est une volaille consommée de façon importante hors domicile, 18 % des ménages sont acheteurs contre 88 % pour le poulet.
Production standard et sous label
Du côté des poulets, 66 % de la production est standard, 16 % en Label rouge, 2 % en bio. Le bio connaît une croissance exceptionnelle, avec + 14 % en 2018 et + 39 % en 2017. En 2019, 63 % des poulets prêts à consommer achetés étaient Label rouge ou bio. Pour les découpes de poulets, les parts de Label rouge et bio représentent 15 % des achats des ménages. Les exportations de Label rouge représentent 5 % de la production nationale.
Source : APVF filière avicole française, Agreste, FranceAgriMer.