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Plan Climat
L’agriculture devra réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 %

La Première ministre, Elisabeth Borne, a présenté le 22 mai, les grandes lignes du futur Plan Climat devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE). A l’horizon 2030, le secteur agricole est vivement encouragé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 %.

Plan Climat
La Première ministre, Elisabeth Borne, entourée des ministres de l'Agriculture, Marc Fesneau et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique.
© Matignon

Le Gouvernement est parti de l’hypothèse haute des experts climatiques : la France devrait voir ses températures augmenter en moyenne de 4°C d’ici 2100. L’un des moyens de réduire cette hausse est de diminuer les gaz à effet de serre.

Concrètement, notre pays devra passer de 408 millions de tonnes de CO2 équivalent (MtCO2) en 2022 à 270 MtCO2 en 2030. Si l’on compare à l’année de référence qui est 1990 pour l’Union européenne, l’objectif est -50 % et même -55 % si l'on inclut les puits de carbone que sont les sols et les forêts. Pour le seul secteur agricole, l’objectif est dans les sept prochaines années d’économiser environ 13 MtCO2 en passant de 81 MtCO2 d'émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui (39 pour l’élevage, 31 pour les cultures et 11 pour les engins et chaudières) à 68 Mt en 2030. Sans compter une baisse spécifique de 6 Mt sur les émissions liées aux engrais azotés. Il était de 92 Mt en 1990. En fait, l'essentiel des émissions de GES de l'agriculture est constitué de méthane (46 %, soit 8,7 % des émissions nationales), principalement lié à l'élevage, et de protoxyde d'azote (40 %, soit 7,6 % des émissions nationales), principalement lié à la fertilisation des cultures. C’est sur ces deux points que le gouvernement souhaite surtout porter l’effort.

Les autres secteurs sont également mis à contribution. Cependant, malgré ses efforts, elle reste loin des objectifs européens. En 2022, notre pays a émis 408 MtCO2 soit 10 millions de tonnes ou 2,5 % de moins que l'année précédente.

« Économie verte sans prairie ? »

Dans une lettre ouverte publiée le 23 mai, la Fédération nationale bovine (FNB) présidée par Patrick Bénézit, a souhaité donner une leçon de « réalité » à la cheffe du gouvernement en lui rappelant le vécu des éleveurs. « (…) très conscients de la nécessité d’une action politique globale et transversale pour lutter contre le changement climatique, les éleveurs de la FNB soulignent que « lorsque l’herbe brûle, nous perdons à la fois l’alimentation de notre troupeau pour l’été et nos réserves de fourrages pour l’hiver ».

Insistant sur les aménités positives de l’élevage (« beauté et l’attractivité de nos paysages ruraux ») l’association spécialisée de la FNSEA évoque l’avenir : « votre France d’après-2030 fera-t-elle au contraire le pari d’une économie « verte » mais sans prairie, basée sur un régime alimentaire sans viandes bovines ou, dans l’hypothèse beaucoup plus probable où vous ne réussiriez pas à bouleverser les habitudes alimentaires des Français, sur un recours massif aux viandes d’importation ? ».

Ce Plan climat concomitant avec la publication du rapport de la Cour des comptes sur la réduction du cheptel bovin a été perçu dans le monde agricole comme une mauvaise séquence et nourrit une très grande incompréhension alors même que le Gouvernement affiche partout sa volonté de retrouver une partie de souveraineté qu’elle soit énergétique et alimentaire. Deux domaines dans lesquels l’agriculture apporte largement sa contribution.

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