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Le Cnipt lance une nouvelle campagne de communication

L'interprofession va réactiver le thème de la segmentation culinaire en mettant l’accent sur les trois grandes familles de pomme de terre : vapeur, purée, frites.

Patrick Trillon, président du Cnipt : «conjointement, producteurs, négociants, commerçants, nous pouvons, nous devons, retrouver des équilibres de volumes et de valeur».
Patrick Trillon, président du Cnipt : «conjointement, producteurs, négociants, commerçants, nous pouvons, nous devons, retrouver des équilibres de volumes et de valeur».
© AAP

La pomme de terre peut passer d’un produit banal à un produit magique ; c’est du moins ce qu’il ressort d’une enquête présentée à l’assemblée générale du, Comité National Interprofessionnel de la Pomme de Terre (Cnipt) qui s’est tenue à Paris, le 11 décembre, sous la présidence de Patrick Trillon. Cette enquête met en lumière la dualité du tubercule considéré tantôt comme un légume, tantôt comme un féculent, honni par certaines modes diététiques, recommandé par d’autres, salué pour la diversité potentielle de ses préparations culinaires ou rejeté pour son manque de praticité, offrant une gamme de variétés étendue mais dont le consommateur n’en reconnaît qu’un nombre limité, et bien d’autres contradictions. Bref, le tableau brossé par l’étude doit inciter la filière à réfléchir à l’avenir de ce produit. Car comme le souligne Florence Rossillion, la nouvelle directrice du Cnipt, il y a encore beaucoup d’idées reçues à combattre.

A partir de février prochain
Néanmoins, force est de constater que la consommation en frais, sur le marché intérieur, n’est pas engagée dans une spirale dynamique, notamment cette année où le temps automnal exceptionnellement doux n’a pas incité à la préparation des plats roboratifs dans lesquels la pomme de terre se complaît. Mais, d’une façon générale, la pomme de terre a toujours été soutenue par des campagnes de communication dont la dernière, sur le thème «la pomme de terre, purée qu’est-ce que c’est bon» a été fort bien accueillie par le public.
La nouvelle campagne, programmée pour trois ans, débutera le 1er février 2015, sur la base du slogan «chaque pomme de terre s’exprime à sa manière», mettant en avant la segmentation. Le film publicitaire qui sera diffusé jusqu’au 28 février sur les antennes de W9, TMC, D8, TNT, et sur France télévision mettra en valeur les trois grandes familles de pommes de terre et leurs usages : vapeur, rissolées ; four, purée, spéciales frites. Ce programme remet donc à l’honneur la politique de segmentation développée dans les années 1990. L’année 2015 marquera aussi le début d’un programme commun entre les fruits et légumes et légumes, représentés par Interfel et par le CNIPT, pour la pomme de terre ; l’union fait la force.

Retenir les leçons d’une campagne atypique
Le président Patrick Trillon a clos l’assemblée générale par un tour d’horizon de la campagne actuelle, certainement l’une des pires que le marché de la pomme de terre de conservation ait connues.
En cause, l’excès de plantations, non seulement en France, mais chez tous les grands producteurs du Nord-Ouest de l’Union européenne. Et de rappeler les conseils de modération prodigués par le Cnipt, en particulier ne pas dépasser une sole maximum nationale de 105 000 hectares et ne mettre en marché que des produits de qualité.

L'unpt : «s'assurer d’un débouché rentable pour l’année prochaine»

Pour l'Unpt, il est d'ores et déjà temps d'appréhender au mieux la prochaine campagne. "Il est nécessaire de retrouver un équilibre offre/demande optimum afin de retrouver des perspectives dans la filière. Et cela passera essentiellement par une baisse des surfaces", indique-t-elle.
Dans ce contexte, l'Unpt recommande d'identifier le débouché : "certains marchés sont engorgés, alors que d’autres, comme la fécule, offrent des perspectives". Et de rappeler une fois de plus qu'avant d'emblaver tout hectare de pommes de terre, il faut s’assurer du débouché, que les pommes de terre soit produites dans le cadre d’un contrat ou non.
Avant de signer un contrat, l'Unpt insiste encore sur la nécessite de s'assurer de sa rentabilité à mettre au regard des coûts de production et des modalités de calcul du prix ; et de vérifier que le cahier des charges ne fasse pas porter la majeure partie des risques sur le maillon de la production. Et de conclure : "recherche de contrats : ne vous précipitez pas ! Les informations pour la prochaine récolte ne sont pas encore disponibles et vos groupements et structures sont en cours de discussion".

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