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Agroalimentaire
Le groupe Avril a présenté son Plan Ambition 2030

Au cours des sept prochaines années, le groupe Avril vise un objectif d’Ebitda* à 550 millions d’euros M€ en investissant 1,5 milliard d’euros (Md€). Et ce, malgré des résultats 2023 plutôt mitigés.

Bien que les résultats de l’exercice 2023 soient inférieurs à ceux de l’année précédente, le groupe Avril a atteint les objectifs qu’il s’était fixés en lançant son «Plan Avril 2023» en 2019.
Bien que les résultats de l’exercice 2023 soient inférieurs à ceux de l’année précédente, le groupe Avril a atteint les objectifs qu’il s’était fixés en lançant son «Plan Avril 2023» en 2019.
© Avril

Cinquième groupe industriel français, leader de la filière des huiles et protéines végétales (7 500 salariés dans 19 pays), le groupe Avril a présenté son plan Ambition 2030 lors d’une conférence de presse le 10 avril. «Parce que c’est aujourd’hui que se dessinent les orientations futures, le groupe Avril se projette déjà dans l’après 2030», a déclaré Jean-Philippe Puig, directeur général. «Dans une dizaine d’années, Avril souhaite approvisionner les compagnies aériennes en kérosène vert pour faire voler leurs avions», a déclaré Jean-Philippe Puig. Il serait issu de la transformation de graines de moutarde et d’autres plantes oléo-protéagineuses cultivées en culture intermédiaire à vocation énergétique (Cive). Entre-temps, la gamme de biomatériaux à base d’huiles ou de protéines oléagineuses se serait étoffée. Après 2030, «ces solutions environnementales seraient les nouveaux leviers de croissance décarbonée du groupe», a déclaré le directeur général du groupe.

 

Cinq axes stratégiques identifiés

Dans l’immédiat, l’incubateur Avril Développement explore le potentiel industriel et économique de ces futures filières industrielles. Ce dernier est un des piliers sur lequel repose le plan Ambition 2030 dévoilé par Jean-Philippe Puig. Au cours des sept prochaines années, le groupe Avril présidé par Arnaud Rousseau par ailleurs président de la FNSEA, investira 1,5 Md€ en partie financé par les capitaux propres du groupe (1,56 Md€). L’Ebitda (ou excédent brut d’exploitation) pourrait alors atteindre 550 M€, soit 200 M€ de plus en 2023. «Avril structurera son développement autour de cinq axes stratégiques transverses à ses activités et ses domaines actuels», a précisé Jean-Philippe Puig. Le groupe compte ainsi développer des solutions décarbonées et durables, développer la production de protéines végétales et évidemment accroître sa compétitivité.

 

Croissance externe et innovation

Bien que les résultats de l’exercice 2023 soient inférieurs à ceux de l’année précédente (39 M€ ; - 129 M€), le groupe Avril a atteint les objectifs qu’il s’était fixés en lançant son «Plan Avril 2023» en 2019. Son Ebitda a plus que doublé (341 M€) en cinq ans et sa performance extra-financière, qui mesure à travers 25 indicateurs clés, les progrès accomplis en matière de RSE**, a dépassé le score de 5 à 5,1.

L’an passé, le groupe Avril a avant tout résisté à la chute des prix des commodités agricoles. Malgré un chiffre d’affaires (7,9 Md€), inférieur de 1,2 Md€ à celui de 2022 (9,8 Md€), l’Ebitda n’a baissé que de 242 M€ par rapport à 2022. À 341 M€, il est le troisième plus élevé de l’histoire du groupe. En 2023, deux des quatre activités du groupe ont réalisé des performances remarquables. «Le domaine Avril Première transformation & Énergies renouvelables qui regroupe les activités historiques de trituration ainsi que la production de tourteaux, d’huiles raffinées et de biocarburants, reste le premier contributeur avec un Ebitda à 217 M€», a expliqué Jean-Philippe Puig.

Au sein du domaine Avril Solutions pour l’agriculture, qui réunit les activités dédiées au monde agricole, Sanders a su préserver son activité malgré la baisse des volumes liée aux épizooties et à la décapitalisation bovine. L’an passé, Avril a investi près de 450 M€ «répartis à la fois dans les investissements industriels (243 M€), les engagements de Sofiprotéol (97 M€), la croissance externe et l’innovation (100 M€)», a déclaré son directeur général. En France, le groupe a construit de nouvelles unités de trituration pour la nutrition animale (Sojalim, Thouars et Rethel) et aux États-Unis, il a ouvert la première usine Oleon qui fabrique des huiles végétales. Outre-Rhin, le groupe a acquis Sunbloom Proteins, une jeune pépite allemande spécialisée dans la production de protéines extraites du tournesol à destination de la consommation humaine.

* Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization (Excédent brut d’exploitation) 

** Responsabilité sociétale des entreprises

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