Faits divers
Le non-paiement de fermages tourne au vinaigre
Dans le département de l’Orne, l’expulsion d’agriculteurs de parcelles agricoles ordonnée par la justice a viré à l’affrontement violent entre membres d’une même famille.
Dans le département de l’Orne, l’expulsion d’agriculteurs de parcelles agricoles ordonnée par la justice a viré à l’affrontement violent entre membres d’une même famille.

Ce mercredi 21 mai 2025, un ancien différend familial a brutalement dégénéré à Passais-Villages, une commune rurale de l’Orne. Deux frères agriculteurs, en conflit depuis des années avec leur mère à propos du non-paiement de fermages, ont été expulsés de plusieurs terres agricoles. La situation a viré au chaos, avec des violences et l’intervention des forces de l’ordre.
Le conflit remonte à 2012 : depuis cette date, les deux frères refusaient de verser les loyers des terres louées à leur mère. Après plus d’une décennie de tensions et une longue procédure judiciaire, la cour d’appel de Caen a tranché en novembre 2024, validant leur expulsion, déjà ordonnée par le tribunal de Flers.
C’est l’application de cette décision qui a mis le feu aux poudres mercredi matin. Vers 9 h 15, un huissier de justice s’est rendu sur une première parcelle agricole afin de signifier l’expulsion. Il s’est ensuite dirigé vers une seconde, située à quelques kilomètres. Conscient de la possible tournure explosive de l’opération, le plus jeune des frères — représentant leur mère dans cette affaire — est venu accompagné de plusieurs personnes pour assurer la reprise des terrains.
Mais la tension est vite montée. Un article et une vidéo relayés par nos confrères du journal Ouest-France montre une scène surréaliste : un engin agricole lancé à vive allure fonce délibérément sur un tracteur. La scène évoque plus un duel rural qu’un simple conflit de voisinage.
S’ensuit un véritable déferlement de violence : insultes, jets de fourches, de pelles et même de panneaux. Ce déferlement de violence a nécessité une intervention des gendarmes. Les deux frères expulsés ont été placés en garde à vue, tandis qu’une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur ces débordements.