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Le retour des pulvérisateurs portés

Dans les zones de grandes cultures, on les croyait dépassés. Mais les pulvérisateurs portés font leur retour chez des constructeurs comme Maschio Gaspardo et Horsch, avec une différence de taille : ils visent clairement le haut de gamme.

Ces nouveaux modèles viennent compléter les gammes des constructeurs. «Les portés représentent un marché important en France mais il ne s’agit plus de machines simples pour de petites exploitations, mais de véritables bijoux technologiques pour des agriculteurs en zones escarpées ou en petites parcelles. Ils viennent en remplacement d’un traîné, moins adapté, ou de petits automoteurs, en lien avec une cuve frontale», pose d’entrée Matthieu Noroy, responsable marketing pulvérisation chez Horsch France.

Les agriculteurs qui se lancent dans le bas volume n’ont plus besoin de pulvérisateurs traînés avec d’importantes cuves. Ils préfèrent la solution du porté plutôt que celle du petit automoteur. «Économiquement, le duo porté + cuve frontale attelé sur un tracteur plus petit est moins cher qu’un traîné ou un petit automoteur. Et il reste toujours un tracteur, plus facile à revendre qu’un automoteur. Cela redonne un intérêt aux pulvés portés, particulièrement en zone de polyculture-élevage où les surfaces à traiter sont moindres», renchérit Julien Bauer, responsable produits chez Maschio Gaspardo.

 

De la technologie

Pour concevoir sa nouvelle gamme, Horsch a gardé le meilleur du pulvérisateur traîné haut de gamme, à savoir la rampe et la gestion automatisée de la rampe (autoguidée, hauteur, dévers, géométrie variable) afin qu’à vitesse rapide, tous les paramètres soient optimaux. «Notre système est efficace car on peut descendre les rampes jusqu’à 30 cm du sol, ce qui permet de limiter la dérive. De même, nos buses espacées tous les 25 cm assurent une meilleure couverture, au plus près de la cible», assure Matthieu Noroy.

Maschio Gaspardo a, de son côté, racheté le constructeur italien Unigreen afin de proposer une gamme en pulvérisation. Il bénéficie de fait de son expertise qui lui vaut de détenir 60 % du marché en Italie. Le modèle porté Tempo Ultra Isotronic se décline avec des cuves de 1 600 ou 2 000 l et sous deux configurations : Easy pack avec panneau de commandes manuelles ou Professional pack avec un boîtier qui commande toutes les fonctionnalités pour une plus grande polyvalence, une plus forte autonomie et, surtout, la sécurité de l’utilisateur.

Horsch met en avant son système de rinçage qu’il veut unique. «Avec deux pompes, il travaille en continu au lieu de faire des dilutions successives. L’eau est introduite en continu dans la cuve principale et la bouillie est épandue au fur et à mesure au champ. C’est plus rapide et plus efficace», argumente Matthieu Noroy.

Chez le constructeur italien, l’utilisateur peut choisir d’effectuer un rinçage partiel ou total. En partiel, seul le circuit de distribution est concerné, sans retour dans la cuve principale, donc sans dilution. Ce choix peut se faire en cas d’interruption du chantier de pulvérisation. «Qu’il soit partiel ou total, l’opérateur peut le lancer grâce au boîtier Isobus installé en cabine, ce qui évite tout contact avec la bouillie, un point auquel nos clients sont de plus en plus sensibles», assure Julien Bauer.

Gestion des rampes

Les nouveaux pulvés portés bénéficient de la qualité des rampes des gammes traînés ou automoteurs. Jusqu’à 30 m de long, en acier, avec coupures de tronçons. La gestion de la hauteur de traitement et de relevage en bout de champ, du dévers, des coupures se fait directement depuis le boîtier Isobus. «Nos clients peuvent choisir la longueur des rampes mais aussi le nombre de sections et leur longueur, sachant que le tronçon à l’extrémité est en alu avec des buses intégrées pour éviter leur détérioration en cas de heurt avec le sol ou des obstacles dans les virages», met en avant Julien Bauer pour Maschio Gaspardo.

«Les changements de buses sont automatisés pour une pression correcte en fonction de la vitesse d’avancement. Comme pour nos modèles traînés Horsch», développe Matthieu Noroy.

Avec les mêmes avancées technologiques que les modèles traînés mais adaptées à des modèles plus compacts et plus maniables, les nouveaux portés devraient séduire des exploitants qui recherchent des matériels simples et efficaces à un prix moins élevé que les autres gammes. Qu’on se le dise : Horsch et Maschio Gaspardo signent sans doute le retour des portés.

 

Facilité d’attelage

Que ce soit chez Horsch ou chez Maschio Gaspardo, on a pris soin de faciliter la vie de l’agriculteur pour accrocher ou dételer le pulvé porté. Horsch a mis au point un modèle, seul sur le marché, dont la mise en œuvre est automatique. «Pas de vannes manuelles à tourner, tout est électrique. L’opérateur gère tout depuis un poste de commande, c’est simple», détaille le responsable marketing pulvérisation chez Horsch France. De même, le système d’accroche se fait au travers d’un triangle intermédiaire qui se connecte sur le tracteur, sur le lien de relevage et le 3e point. Pas de cardans, tout est hydraulique, il y a juste les flexibles hydrauliques et l’électricité à brancher. Ensuite, l’utilisateur se rapproche du pulvé et l’accroche aisément avec une simple manette, actionnée manuellement depuis le tracteur en tirant sur un lien. 
Chez le constructeur italien, c’est également par l’intermédiaire d’un triangle que l’on accroche le pulvérisateur. «C’est confortable, facile et sécurisé. En option, nous proposons des roues de remisage afin de pouvoir déplacer facilement le pulvérisateur dételé», précise 
Julien Bauer, responsable produits chez Maschio Gaspardo.
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