Aller au contenu principal

L’élevage de gibier : un métier passion

Bruno Moïse est éleveur de gibier depuis quarante ans.

«Pour en vivre, il faut faire une belle quantité».
«Pour en vivre, il faut faire une belle quantité».
© AAP

«J’ai toujours élevé du gibier, d’abord chez mon oncle, où j’élevais des faisans sur des poules, puis chez son voisin. C’est donc tout naturellement que je me suis installé dans les années 1980, après des études de technicien supérieur agricole», raconte Bruno Moïse. Il débute avec 100 gibiers, puis passe l’année suivante à 200, puis à 400, 800, 1 600, plus de 3 000, jusqu’à atteindre les 50 000, un chiffre qu’il ne réalise plus désormais. Et pour cause : la retraite approche.
Dans ses volières, se trouvent des faisans, des perdrix grise et rouge, ainsi que des canards colvert, depuis une dizaine d’années. Autant d’oiseaux qu’il achète au stade de poussin, puis qu’il élève durant plus de 18 semaines avant de les vendre.

Une surveillance constante
«Avec des poussins, il faut avoir une surveillance accrue, surtout avec les perdrix et les faisans vénérés. Il faut les observer tout le temps, réagir à la moindre perturbation qu’ils peuvent manifester et les protéger des prédateurs car, même avec des clôtures tout autour des volières, il arrive que ceux-ci s’introduisent. De toute façon, il est très difficile d’y échapper, car on est en plein air», souligne Bruno Moïse.
Autre difficulté : les perdreaux sont des oiseaux très délicats par leur taille, leur fragilité et leur comportement monogame, «tout le contraire des faisans qui sont plus rustiques», dit-il. C’est ce qui fait tout l’art de ce métier et, en même temps, sa difficulté.
Sans compter que les demandes en gibier de la part des fédérations, des associations, des professionnels ou des particuliers tendent à baisser, «parce que le nombre de chasseurs diminue d’année en année», dit-il. Aussi, si ce métier a payé il y a encore quelques années, ses gains sont moindres désormais. «Pour en vivre, il faut en faire une belle quantité», précise-t-il. Comme renoncer aux vacances l’été, période de plein boom pour les éleveurs de gibiers. Ce qui explique peut-être que la relève ne suit pas.
D’autant que le métier a pas mal évolué durant ces dernières décennies. «A l’époque, nous n’avions besoin d’aucun titre pour nous installer. Aujourd’hui, il faut un certificat de capacités, réaliser des études cynégétiques ou avoir travaillé durant plusieurs années dans l’élevage», détaille-t-il. Les normes en matière de transport, d’installation et administratives n’ont cessé de se développer.
Mais la passion reste intacte chez cet éleveur qui avoue qu’en dépit des nombreuses années passées à élever du gibier, il apprend toujours chaque jour.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation Arras déplacement Emmanuel Macron
Un déplacement d’Emmanuel Macron perturbé par des tracteurs, le préfet s'en va

Le préfet du Pas-de-Calais, Laurent Touvet, n’est plus en poste. Son départ a été acté ce mercredi 26 novembre 2025 lors du…

Les premiers contrats 2026-2027 tombent… et s’effondrent

Les premiers contrats de pommes de terre 2026-2027 tombent... Et ils ne sont pas de bon augure. Agristo a ouvert la marche…

Avenir conseil élevage anime plusieurs groupes d’éleveurs, équipés de robot ou non, qui visent des performances élevées tout en maîtrisant les coûts de production.
Repenser la routine avec la traite robotisée

Dans les élevages laitiers, la robotisation de la traite est souvent perçue comme un gain de temps et de confort. Savoir s’…

Contrôle de chasseurs lors d'une battue aux grands gibiers dans le département de l'Eure-et-Loir par l'OFB.
L’OFB va concentrer ses contrôles sur la chasse pendant 15 jours

L’Office français de la biodiversité (OFB) annonce une opération nationale de contrôles renforcés du 29 novembre au 14…

Ynsect insectes Poulainville
Liquidation d’Ÿnsect : la fin d’une promesse industrielle

Le tribunal de commerce d’Évry a prononcé, lundi 1er décembre, la liquidation judiciaire d’Ÿnsect. Une fin abrupte pour une…

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et les JA organisent une manifestation à Bruxelles jeudi 18 décembre.  Des agriculteurs de la Somme s’y rendront. Ils dénoncent principalement l’accord du traité UE-Mercosur,  le contenu de la future Pac, et la taxe engrais. Explications et témoignages.
Le 18 décembre à Bruxelles : pourquoi ? comment ?

En lien avec le Copa-Cogeca, la FNSEA et JA organisent une manifestation à Bruxelles le 18 décembre prochain. Pourquoi cette…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde