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Les éleveurs dénoncent l’alliance entre abatteurs et grande distribution

Pas de réponse sur la chute des prix payés aux producteurs et refus catégorique de proposer 100 % de viande française.

© AAP

Après l’action coup de poing chez Leclerc le 26 août, les éleveurs de la Fédération nationale bovine (FNB) attendaient beaucoup de cette rencontre du 10 septembre qui mettait autour de la table les éleveurs, les distributeurs (FCD mais aussi les indépendants comme Leclerc ou Intermarché). A la sortie de la réunion, c’est néanmoins la déception qui prime. A la question de savoir où sont passés les 300 € par animal perdus en un an, «on ne se bousculait pas pour répondre au micro», note Pierre Vaugarny, secrétaire général de la FNB qui rappelle que les prix à la consommation ont pourtant augmenté pendant la même période.
Entre autres revendications, les éleveurs demandaient à travailler sur la contractualisation pour atteindre les 100 % de viande française dans les grandes surfaces. Sur ce point, le refus s’est avéré catégorique de la part de la distribution comme des abatteurs. Si Interbev a assuré suite à la rencontre que la contractualisation restait un des axes de réflexion de la filière, Jean-Pierre Fleury, président de la FNB, précise qu’il ne s’agit «que de contrats qui ne prennent pas en compte les coûts de production» et se concentrent sur les engagements en volume. L’importation reste la variable d’ajustement qui rend inutile la contractualisation. Un système d’autant plus mal perçu par les éleveurs que l’étiquetage réglementaire, qui doit mentionner le pays d’origine, est de plus en plus remplacé par la mention «origine UE». Parallèlement, l’étiquetage «Viande de France» s’avère encore peu visible dans les rayons bien que les distributeurs affirment le contraire.
La FNB souligne tout de même quelques points de satisfaction, parmi lesquels la volonté commune de travailler sur la qualité. Jean-Pierre Fleury explique que tout le système devra être revu, en revalorisant notamment le segment race à viande.

«Déçus mais pas abattus»
Les participants ont également accepté de travailler sur un code de bonne conduite au sujet des promotions : «il faut passer d’un système de promotion de flux à une promotion de produit», demande le président de la FNB. Un travail sera également mené pour améliorer l’étiquetage des plats préparés. Mais sur la rémunération dont dépend la survie des éleveurs, aucune avancée. «On est déçus mais pas abattus», résume Pierre Vaugarny qui estime que des actions syndicales suivront nécessairement pour ce qui est de l’étiquetage en particulier.

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