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Betteraves
Les opposants au retour des NNI appellent aussi à se mobiliser

Alors que le projet d’arrêté autorisant l'utilisation des néonicotinoïdes (NNI) à titre dérogatoire en 2022 est soumis à une consultation publique ouverte jusqu'au 16 janvier prochain, les opposants à leur retour appellent leurs soutiens à y participer.

NNI et Générations Futures
© Générations Futures

Malgré l’avis récent du Conseil de surveillance et des chiffres qui montrent les ravages de l’absence de protection des betteraves contre le virus de la jaunisse, le projet de dérogation permettant l’utilisation à titre dérogatoire de substances néonicotinoïdes pour l’enrobage de semences de betteraves ne passe pas auprès d’associations environnementalistes ; lesquelles appellent leurs soutiens et sympathisants à participer massivement à la consultation publique qui a lieu en ce moment – et jusqu’au 16 janvier – concernant le projet d’arrêté autorisant l’utilisation des NNI.

Pour l’association Générations Futures, les jeux sont semble-t-il faits, mais il reste comme une forme d’urgence à répondre à la consultation. Dans un communiqué du 29 décembre, elle indique en effet que « le gouvernement s’apprête à autoriser pour une nouvelle année l’utilisation de semences de betteraves traitées par des néonicotinoïdes », et « invite les internautes à participer à la consultation publique ».

Membre du Conseil de surveillance qui s’est réuni le 21 décembre dernier – lequel a rendu un avis favorable -, Générations Futures explique avoir « voté contre » le projet d’arrêté autorisant l’utilisation des NNI à titre dérogatoire en 2022 et s’en explique ensuite : « De nombreuses faiblesses dans le dossier plaident pour un refus de la dérogation », avance le porte-parole de l’association, François Veillerette. Et d’en citer deux d’entre elles : fiabilité du modèle météo utilisé « pour une éventuelle pullulation du puceron », et « rareté des réservoirs viraux ». 

Pour Générations Futures, qui estime que la reconduction de la dérogation pour l’emploi des néonicotinoïdes est « quasi-automatique », il ne s’agirait ni plus ni moins que d’un « cadeau » du gouvernement « à l’industrie betteravière et à la FNSEA » (sic), évoquant ensuite « un renoncement » des pouvoirs publics.

Dans le texte de présentation du projet d’arrêté, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation rappelle quant à lui les conséquences de la jaunisse en 2020, puis 2021 : « une perte de rendement de -27,70 % pour les 26 principaux départements betteraviers (par rapport à la moyenne olympique sur 5 ans) avec une amplitude s’échelonnant entre -64,27 % et +1,84 % selon les départements », ainsi « qu’une baisse de la production de sucre de l’ordre de 31 % avec 3,445 Mt de sucre de betterave en 2020-2021 contre 4,969 Mt en 2019-2020".

S’appuyant sur ces constats, le gouvernement est formel : « Cette crise de la jaunisse a fragilisé l’ensemble du secteur sucrier et créé le risque d’un abandon massif de la betterave en 2021 par les agriculteurs au profit d’autres cultures. La filière demeure économiquement fragile en 2022 », indiquait-il le 27 décembre. Et de rappeler quelques chiffres - 22 000 agriculteurs concernés par la culture de la betterave, 21 sucreries – qui semblent néanmoins peser bien peu aux yeux de certaines associations environnementalistes.

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