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Viande bovine
Les prix des broutards et des veaux laitiers mettent l’engraissement sous tension

La baisse continue des cheptels européens accentuée par la FCO crée une pénurie de veaux et de broutards. Les prix flambent. Ils pèsent sur les cours très élevés auxquels les jeunes bovins et les veaux de boucherie devront être vendus.

Moins de vaches, moins de veaux, ce qui entraîne mathématiquement une tension sur le marché.
Moins de vaches, moins de veaux, ce qui entraîne mathématiquement une tension sur le marché.
© Banque Image FranceAgriTwittos – La Buvette

En Union européenne, le nombre de vaches en 2024 était inférieur de 3 % à celui de 2023. En France et aux Pays-Bas, le repli est de 2 %. En Allemagne, il est de 3 %. En Irlande, le cheptel allaitant s’effondre (-6 %/2023 et -11 %/2022). Moins de vaches, moins de veaux. En janvier, autour de 250 000 veaux laitiers sont nés, 4 % de moins qu’en 2024. Cette année-là, le nombre de naissances n’a pas cessé de baisser après plusieurs années de repli. Dans le cheptel allaitant, le recul est très sensible : entre -7 % et  -5 % au mois de janvier dernier après un recul de 5 % à 6 % en 2024. La FCO fait des dégâts. Ces baisses observées en France sont aussi constatées aux Pays-Bas et en Allemagne. Les filières d’engraissement de broutards et de veaux de boucherie peinent à trouver des animaux. Et les prix auxquels ces bêtes sont achetées, hypothèquent les cours des veaux de boucherie et des jeunes bovins engraissés dans quelques mois. Si ces derniers ne se maintiennent pas au moins à leurs niveaux actuels dans quelques mois, quand les animaux seront abattus, les éleveurs subiront alors de lourdes pertes. Le broutard Charolais U de 350 kg cotait 5 €/kg vif (+39 %/2024) en semaine 11 close le 16 mars, le Limousin 4,95 €/kg vif (+27 %/2024) et le Blond d’Aquitaine U de 300 kg, 5,47 €/5 kg vif (+37 %/2024). Depuis le début de l’année, les prix ont fortement augmenté. Les cours des femelles suivaient une tendance similaire. Les Limousines E de 270 kg cotaient à 4,50 €/kg vif en semaine 11. En Union européenne, la filière veaux de boucherie décline par manque de bêtes. Les cours flambent.

 

Baisse des abattages de veaux de boucherie

Semaine 11 en France, le veau rosé clair O élevé en atelier cotait 7,76 €/kg de carcasse (+49 cts versus 2024). Aux Pays-Bas, le veau de boucherie s’affichait à 7,23 €/kg (+1,45 € versus 2024). Ces hausses devront durer pour amortir les prix très élevés des veaux laitiers. Leur ascension entamée depuis le mois d’octobre dernier se poursuit. Selon l’Idele, les veaux mâles laitiers de 45 à 50 kg cotaient 179 €/tête, soit 95 € de plus qu’en 2024 et ceux de 50 à 55 kg, 208 €/tête, soit 106 € de plus que l’année précédente. Les veaux mâles de type viande (croisés et allaitants) cotaient 348 €/tête
(+98 €/2023). En Espagne, le veau frison espagnol s’affichait à 175 €/tête semaine 10, un niveau fort supérieur aux deux années précédentes (+80 €/2024, +38 €/2023), mentionne l’Idele. Faute de disponibilités et du fait des niveaux de prix atteints en France, les exportations de veaux (23 000 bêtes) s’étaient repliées de 23 % ce début d’année. Après un mois de janvier en baisse de 7,8 %/2024, les abattages de veaux de boucherie en France étaient à nouveau en retrait en février (79 000 bêtes abattues ; -7,5 %/2024). L’an dernier aux Pays-Bas, la baisse des abattages (1,378 million de bêtes ; -2,7 %) est notamment due au recul des importations de veaux laitiers en début d’été. «Entre mai et juin 2024, le pays avait importé 31 % de veaux vivants en moins qu’en 2023 à la même période, rapporte l’Idele. Les importations de veaux allemands ont nettement reculé en mai-juin (-28 000 veaux importés) du fait de la décapitalisation laitière en Allemagne.»

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