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Les producteurs Somme-produits locaux en route vers la HVE

Depuis sa création en février 2013, la SAS Somme-produits locaux ne cesse de se développer. Pour continuer dans ce sens, la certification HVE des producteurs associés est un objectif à court terme. 

La certification HVE doit permettre de pérenniser, voire de décrocher certains marchés. Quelques producteurs sont en bonne voie. La mention «verger  écoresponsable», que détiennent par exemple les vergers de Moismont, à Vron, sont un équivalent HVE2. 
La certification HVE doit permettre de pérenniser, voire de décrocher certains marchés. Quelques producteurs sont en bonne voie. La mention «verger écoresponsable», que détiennent par exemple les vergers de Moismont, à Vron, sont un équivalent HVE2. 
© Alix Penichou

«Le collectif est notre force», martèle Grégoire Leleu, président de la SAS Somme-produits locaux, lors de l’assemblée générale du 16 juin, à Amiens. Cette devise se décline encore une fois dans l’objectif de permettre à une vingtaine d’associés d’atteindre une certification HVE (Haute valeur environnementale), de niveau 2 ou 3 dans les prochains mois. «La création de la SAS date de février 2013, avec 13 associés à l’origine. Nous étions 59 en 2020, et 17 autres nous ont rejoint cette année. Les volumes de vente sont en croissance chaque année, et les moyens de commercialisation se diversifient de plus en plus. La certification HVE est une suite logique. Elle devrait nous permettre de pérenniser certains marchés», rappelle Olivier Parcy, le vice-président. 

Aujourd’hui, une majeure partie des producteurs sont engagés dans les débouchés professionnels, qui concernent principalement les restaurations collectives, à 50 % celles des collèges. «La loi Egalim impose, dès 2022, pour l’approvisionnement des cantines, 50 % de produits de qualité et durable dont 20 % de bio, rappelle Céline Rivet, conseillère au service diversification de la Chambre d’agriculture de la Somme, en charge de Somme-produits locaux. Il s’agit de produits sous Siqo, Label rouge, ou HVE2 jusqu’en 2029, puis HVE3.» 

Pour les membres du collectif, la certification en groupe est un réel avantage. «Le coût est divisé par trois environ, et seul un échantillon d’associés seront audités. Chacun doit en revanche répondre aux critères», ajoute Grégoire Leleu. La certification se ferait via la voie A, soit l’évaluation sur quatre thématiques de mesure de la performance environnementale. «Cette certification sera la condition pour répondre à des appels d’offres comme, par exemple, celle de la cuisine centrale d’Amiens que nous avons reportée en 2018, et qui sera reformulée en 2022. Plus largement, la demande des acheteurs est forte dans ce sens.»

Plus de débouchés

Développer les débouchés est bien le principal objectif de Somme-produits locaux. «Aujourd’hui, nous dépendons beaucoup de la Chambre d’agriculture de la Somme pour toute la partie gestion et administration. Nous aimerions devenir indépendants d’ici 2025, avec l’embauche d’une personne à temps plein. Pour cela, nous devons atteindre 1 200 000  de volume de vente, soit environ 60 000 de chiffre d’affaires (réalisés grâce aux commissions sur les ventes)», précise Grégoire Leleu. 

Cette multiplication des débouchés est en bonne voie. Concernant les débouchés professionnels, de plus en plus de collèges s’approvisionnent via la plateforme approlocal.fr. Pour favoriser ces achats, six éleveurs sont regroupés au sein du collectif «viande à l’équilibre». «Le principe est le groupement de plusieurs collèges pour l’achat d’une carcasse entière. Les morceaux sont répartis à chaque achat», explique Olivier Parcy, lui-même membre du collectif. Plus de 10,5 t de porc, de veau et de bœuf ont ainsi été vendues auprès de vingt collèges. 

Les paniers garnis pour les fêtes de fin d’années devraient aussi se développer. Pour cette première année, 11 producteurs ont participé à la confection de 82 paniers, à destination de 3 communes. Les Drive fermiers, nés lors du premier confinement, devraient aussi être boostés. 35 producteurs vendent chaque semaine via ce biais aux points de retrait d’Abbeville et d’Amiens, pour un volume de vente de 143 000 en 2020. «À Amiens, les créneaux de livraison ont été élargis, un nouveau point de retrait est ouvert à la CCI, et le démarchage des CE est en cours. D’ici dix jours, la livraison à domicile dans les communes limitrophes doit être mise en place», note Céline Rivet. Il s’agit du prestataire Mon Majordome, qui a développé un service de livraison à vélo. Les 6 E de frais seront à la charge du client. À Abbeville, la gamme de produits doit être développée, et la communication renforcée. Enfin, un distributeur automatique, fraîchement inauguré (cf. article ci-dessous), permet à douze producteurs de diversifier leur moyen de vente.

Des marchés publics indécrochables 

Décrocher des appels d’offre public s’avère néanmoins délicat. «Bien souvent, ce n’est pas adapté aux produits locaux. Il faut par exemple pouvoir fournir des ananas ou des bananes, souffle Céline Rivet. Il faudrait parvenir à sensibiliser les élus sur ce point.» Cette année, un marché a tout de même été décroché : celui du zoo d’Amiens, avec la livraison de légumes et d’œufs pour la nourriture des animaux. «Cela permet à trois maraîchers de la SAS de valoriser leurs produits de deuxième choix.» 

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