Aller au contenu principal

Les terres agricoles ne connaissent pas la crise

Contrairement aux marchés fonciers soumis à influence urbaine (maisons à la campagne, espaces résidentiels et de loisirs, urbanisation), le marché des terres agricoles a continué à progresser en 2014 stimulé par la baisse des taux d’intérêt.

© AAP

Sur le marché des terres agricoles, la hausse des valeurs s’est poursuivie en 2014, selon la Fédération nationale des Safer (FNSafer) qui a présenté les principales tendances du marché foncier, le 28 mai à Paris.
Le prix des terres et prés libres non bâtis s’est établi à 5 910 €/ha en 2014, en hausse de 2,9 % par rapport à l’année précédente, après avoir augmenté de 6,2 % en 2013. Idem pour le prix des terres et biens loués, il a continué à progresser à 4 410 €/ha, soit une croissance de 4 %.

Les agriculteurs ont tiré les prix à la hausse
Contrairement aux marchés sous influence urbaine (maisons à la campagne, espaces résidentiels et de loisirs non bâtis, urbanisation) dont les volumes échangés stagnent ou diminuent victimes de la crise économique, le marché des terres agricoles a été dopé par la baisse continue des taux d’intérêt.
En 2014, l’autre facteur déterminant, la rentabilité des exploitations agricoles, n’a pas joué sur le prix des terres, selon la FNSafer. En effet, l’excédent brut d’exploitation à l’hectare affiche un repli tendanciel, même s’il est soumis à de fortes fluctuations à cause de la volatilité des prix agricoles. Néanmoins, ce sont les agriculteurs qui ont tiré les prix à la hausse comme en 2013 et en 2012 d’ailleurs, alors que ce n’était pas le cas les années précédentes, les prix étaient alors stimulés par les achats des non-agriculteurs.
Selon la FNSafer, l’écart de prix entre les zones de polyculture élevage et les grandes cultures a tendance à se réduire au fil du temps. Ainsi, le prix en grandes cultures s’est établi en moyenne à 6 810 € /ha contre 5 600 €/ha pour la polyculture élevage, le prix des terres dans les zones d’élevage bovin s’établissant pour leur part à 4 390 € /ha. Ce qui peut être interprété, comme un transfert de terres dédiées à l’élevage vers les grandes cultures dans les zones mixtes, selon Robert Lévesque, directeur de Terres d’Europe-Scafr.

Trois zones
Ces disparités, on les retrouve au niveau régional. La France apparaît divisée en trois zones horizontales. Le Nord d’une part, (Nord-Pas-de-Calais, les deux Normandie, Picardie, la Champagne et le Bassin parisien, ainsi que l’Alsace), et le Sud d’autre part (de l’Aquitaine jusqu’au Alpes) où les prix dépassent plus de 6 500 €/ha en moyenne.
Entre les deux, une vaste zone centrale, de la Franche-Comté à la côte atlantique, essentiellement dédiée à l’élevage où les prix sont souvent inférieurs à 3500 €/ha.
La FNSafer a même identifié des zones où les prix excèdent 10 000 € /ha, voire 12 000 €/ha. Il s’agit du Nord Pas-de-Calais et du grand bassin parisien, y compris la Normandie au Nord et de la Provence Côte d’Azur, ainsi que des zones irriguées comme les Landes au Sud.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

lin France 5
"Le lin, ce trésor français" sur France 5 ce soir

La chaîne France 5 diffuse ce mardi 1er avril en soirée (21h05) un documentaire consacré à la culture et à la valorisation du…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté

Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Les surfaces d'endives françaises (encore) en baisse

La production française d'endives est à nouveau en baisse, de 5 % en 2024. 

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde