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McCain : des contrats 2015 peu satisfaisants

Le groupement de producteurs pour McCain a tenu son assemblée générale à Fresnes-lès-Montauban.

Le président du Gappi Éric Delacour aux côtés des représentants de McCain.
Le président du Gappi Éric Delacour aux côtés des représentants de McCain.
© AAP

De nombreux producteurs sont intervenus lors de l’assemblée générale du Gappi, vendredi 6 février. Il faut dire qu’ils avaient beaucoup de questions à poser, voire d’inquiétudes à exprimer, après une campagne particulière pour le secteur de la pomme de terre. Il fallait s’y attendre mais la nouvelle est toujours difficile à annoncer et à digérer : les contrats annuels signés avec McCain sont en baisse, et sur certaines variétés, comme l’Innovateur, «les propositions semblent exagérées», souligne Éric Delacour, qui participait à sa dernière assemblée en tant que président du groupement.
«Au travers d’une baisse sur le contrat libre, les producteurs ont subi une baisse de 20 €/t sur leur contrat mais toutes les pommes de terres seront achetées par McCain». Le Gappi souligne l’inadéquation de ce constat par rapport à l’augmentation des charges. Le groupement dénonce en outre «un manque de constance dans la politique des primes de qualité de McCain».

Quelques avancées positives
Toutefois le Gappi estime avoir obtenu quelques avancées positives pour les producteurs. «Trois éléments sont davantage pris en compte, a détaillé Bertrand Achte, administrateur. La rémunération du risque stockage, la surproduction à la récolte et enfin, la valorisation du potentiel variétal avec la possibilité d’augmenter la partie fixe du contrat hectare en choisissant 5, 10 ou 15 tonnes de mini-maxi». «Et si les contrats ne vous conviennent pas, ne signez pas...», a suggéré Éric Delacour. Il a finalement ajouté que, dans ce contexte, les contrats pluriannuels que McCain continuent de développer et de valoriser, offrent une stabilité de chiffre d’affaires aux producteurs.
Pour la récolte 2015, la surface cultivée augmente de 784 ha, soit 11 289 ha, avec une diminution de 100 ha cependant pour la variété Bafana. Sur les contrats tonnes, la Bintje passe de 70 000 t au global à 60 000 t. Le prix des plants reste inchangé pour la prochaine campagne (il avait fortement augmenté l’année dernière, de 100 €/ha pour la plupart des variétés).
De nouvelles périodes de contractualisation sont mises en place : il y en a trois au lieu de 5 en 2014 (récolte ; automne-hiver ; printemps-longue durée). La récolte 2015 est de plus marquée par la certification Global Gap, désormais obligatoire pour les producteurs en contrat pour McDonald’s. Les producteurs ont regretté que cette certification ne soit pas accompagnée d’un complément de prix. D’après Jean Bernou, président d’Europe Continentale McCain, «la certification c’est l’avenir. Dans 5 ans, les agriculteurs qui ne seront pas certifiés ne pourront sûrement plus vendre», a-t-il justifié.
L’assemblée générale a été ponctuée par différents hommages rendus à Éric Delacour et à ses 8 ans de présidence du Gappi. Le principal intéressé a quant à lui assuré qu’il resterait actif au sein du groupement et a conclu sur les «jeunes» qui formeront l’avenir du Gappi : «l’implication dans des structures telles que la nôtre permet aussi de prendre de la hauteur par rapport à son exploitation». Le nouveau président devrait être connu dans quelques semaines.

Dans un marché en crise, McCain tire son épingle du jeu

«L’Europe traverse une crise sans précédents, a introduit Jean Bernou, président d’Europe Continentale McCain pour évoquer l’actualité et les perspectives de l’industriel. Des problèmes sociaux et des évènements d’ampleur se déroulent dans des pays que nous fournissons». La situation économique en Grèce mais aussi au Portugal et en Espagne ainsi qu’en Italie et même en France, entraînent en effet une diminution de la consommation.
Ainsi, pour l’industriel en 2014, le marché est en baisse partout en Europe (- 2 à - 3 %). McCain affiche tout de même une croissance de 2 %, «ce qui n’est pas énorme mais tout de même positif». L’essentiel du chiffre d’affaires provenant de la vente des produits McCain, l’industriel a pris la décision de se retirer progressivement du marché des marques distributeurs.
«Nous allons mener une stratégie agressive sur le marché pour développer nos ventes, nos volumes», poursuit Jean Bernou. McCain s’ouvre en outre à l’Afrique et au Moyen-Orient : «Il y a un beau potentiel dans ces pays qui se fournissent aujourd’hui en Amérique du Nord, a souligné le responsable. À terme, ces volumes seront produits dans nos usines et les pommes de terres viendront donc de vos exploitations».

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