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Plantations des PDT : laisser ressuyer le profil

Après les cumuls de pluie importants de ces derniers mois, il faut savoir être patient pour reprendre les sols dans de bonnes conditions avant les plantations. Les cumuls de pluie observés sur l'hiver montrent des excédents sur l'ensemble de la région comparé à l'hiver 2019.

La plantation reste une étape primordiale dans la conduite de la culture.
La plantation reste une étape primordiale dans la conduite de la culture.
© J.-C. Gutner

Le retour des beaux jours depuis plus de deux semaines, peuvent paraître propices pour effectuer les premières plantations. Il ne faut pas oublier qu'il est essentiel de ne pas aller trop vite : la plantation est une étape primordiale dans la conduite de la culture. En fonction des postes climatiques, les cumuls de températures et les cumuls de pluies sont souvent aux alentours du décile 8 voire entre le décile 8 et la valeur maximale. Les cumuls de pluie observés sur l'hiver montrent des excédents sur l'ensemble de la région comparé à l'hiver 2019, de même pour les températures. L'hiver 2019-2020 a donc été plus pluvieux et plus doux que l'hiver 2018-2019.

Attention au risque de compaction
Les labours d'hiver ont souvent été effectués dans des conditions humides et l'absence de froid n'a pas permis une «restructuration» du sol. Des risques de tassement des sols sont donc à craindre. Il est donc sage d'attendre un ressuyage en profondeur et de pratiquer un diagnostic à la bèche de manière à adapter le travail du sol à chaque parcelle. L'objectif est d'obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop affinée en surface, avec quelques mottes pour éviter l'apparition de phénomènes de battance. Même si les 10 ou 15 premiers centimètres sont bien ressuyés, les horizons profonds, plus humides, restent sensibles au tassement. Il est donc indispensable de s'assurer que le sol soit ressuyé en profondeur et de pratiquer un diagnostic à la bèche de manière à adapter le travail du sol à chaque parcelle. L'objectif est d'obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans être trop affinée en surface, avec quelques mottes pour éviter l'apparition de phénomènes de battance. Un diagnostic à la bêche est donc nécessaire avant d'entreprendre un travail du sol plus profond.
A l'heure actuelle, les outils utilisés par les producteurs (herse rotative, fraise,...) sont performants pour reprendre les labours et émietter un horizon suffisamment important (une bonne quinzaine de centimètres), mais l'humidité du sol lors de ces interventions reste prépondérante. Des interventions trop précoces sur des sols insuffisamment ressuyés risqueraient d'accentuer les phénomènes de compaction. Il faut prendre son mal en patience.

Attendre un ressuyage complet
Pour les parcelles qui ne sont pas encore labourées, un labour pourra être effectué sur un sol ressuyé quelques jours avant la plantation. Là encore, intervenir dès aujourd'hui sur des sols encore trop humides ne ferait qu'augmenter les problèmes de compaction et de lissage. Un décompactage sur une trentaine de centimètres pourrait s'avérer nécessaire sur les parcelles suspectées compactées. Mais, une fois de plus, il est important d'attendre le ressuyage complet du profil pour ne pas créer de phénomènes de lissages. Toutes ces précautions permettront d'implanter la culture de pomme de terre dans de bonnes conditions, ce qui constitue une première étape clé dans la réussite de cette culture.

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