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Pommes de terre : faire le grand nettoyage de printemps

Si cela n’a pas déjà été fait lors de la dernière intercampagne, il faut absolument procéder cette année  à un grand nettoyage des bâtiments de stockage. En jeu, éviter les résidus indésirables de CIPC  sur les futurs tubercules.

La période de l’intercampagne est propice pour nettoyer et désinfecter locaux et matériels.
La période de l’intercampagne est propice pour nettoyer et désinfecter locaux et matériels.
© M. FLESCH - ARVALIS

Fixée à 0,4 mg/kg, la Limite maximale résiduelle temporaire (LMRt) de CIPC entrera en vigueur à partir du 2 septembre prochain (voir le détail en page 15). Un délai qui va permettre, à la fin du déstockage de la campagne en cours, de réaliser de nouveaux nettoyages approfondis des bâtiments dans lesquels la molécule avait été utilisée. Il est indispensable de réduire au mieux le niveau de contamination croisée susceptible d’être reçu par les tubercules lors des prochaines saisons de stockage. «Si la teneur en résidus dépasse ce niveau, les pommes de terre ne pourront être utilisées ni en alimentation humaine, ni en alimentation animale. Elles devront partir au compostage ou en méthanisation», rappelle Michel Martin, responsable du pôle stockage et valorisation des pommes de terre au sein d’Arvalis. D’où l’importance d’un grand nettoyage de printemps des installations. «Cela n’a pas toujours été facile de le faire lors de la campagne précédente», reconnaît Michel Martin. Les stocks se sont libérés plus difficilement à cause de la Covid. «Donc, si cela n’a pas pu être fait, il faudra, à plus forte raison y apporter la plus grande attention cette année. Quant à ceux qui ont déjà nettoyé leur bâtiment, qu’ils n’hésitent pas à procéder à un nettoyage complémentaire. Des zones ont très bien pu être négligées», conseille-t-il.

 

Maximiser l’aération

La filière s’est mobilisée pour énoncer un certain nombre de directives pour un nettoyage optimal, réduisant ainsi le risque de dépassement de la future LMRt. La Potato Value Chain (filière pomme de terre européenne) a développé tout un protocole de nettoyage ainsi que des fiches d’autocontrôles. Ainsi, il est recommandé de débuter par un nettoyage à sec, puis de compléter autant que nécessaire par un nettoyage haute pression. Les dépôts importants ont tout intérêt à être enlevés mécaniquement. Il faut gratter en veillant à bien insister sur les zones les plus contaminées, à savoir essentiellement le couloir technique, les ventilateurs et les gaines de ventilation. Il convient de toujours travailler du plafond vers le sol pour éviter tout risque de redistribution des résidus. Pour plus d’efficacité, il est aussi préférable d’aspirer en même temps que l’on nettoie. Pour cela, utiliser un aspirateur avec un bon système de filtration (HEPA, filtre M - 99,9 % - ou filtre carbone) et changer le filtre régulièrement.

Autre point important, bien aérer son bâtiment. Si cette action seule ne suffit pas, elle apporte un réel plus. On peut ainsi laisser les volets ouverts durant l’intersaison, mettre les palox à l’air libre à l’extérieur, pour favoriser l’élimination naturelle des résidus de CIPC. Dans des bâtiments qui sont anciens, et où le niveau de contamination apparaît le plus élevé, il est sûrement préférable de remplacer certains éléments trop pollués par du matériel neuf. Les matériaux en bois notamment.

 

Désinfecter dans un bâtiment propre

La période de l’intercampagne sera aussi propice pour procéder à la désinfection des locaux et matériels, pour éliminer les champignons, bactéries et autres organismes pathogènes. Et ce nettoyage très rigoureux au préalable le rendra d’autant plus efficace. Rappelons que les produits de désinfection utilisés doivent être homologués. «Il est recommandé d’utiliser des produits de type biocide, de la catégorie TP4, autorisés pour les surfaces en contact avec les denrées alimentaires», précise Michel Martin. Leur application peut s’effectuer par lessivage, fumigation ou encore thermonébulisation. Quelle que soit la pratique utilisée, il convient de veiller à une application homogène sur l’ensemble des surfaces de contact du stockage.

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