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Pommes de terre : la micro-irrigation réduit la pression des maladies

Pour réduire le développement de maladies fongiques sur la culture de la pomme de terre, la micro-irrigation peut être une solution. Cette pratique d’irrigation permet d’apporter l’eau au plus près des racines, en maintenant un feuillage sec.

En production de plants, le goutte-à-goutte est une assurance pour limiter les maladies des tubercules, et produire de la qualité. Avec moins d’évaporation et de percolation, les maladies fongiques sont limitées et avec elles le nombre de traitements. La culture est toujours en confort hydrique et moins sensible aux agressions extérieures.

 

Une irrigation qui ne mouille pas le feuillage

Le mildiou est l’une des maladies les plus préjudiciables de la pomme de terre. Les spores du champignon se développent en condition d’hygrométrie élevée. «Lorsqu’une goutte d’eau tombe sur le feuillage, celle-ci disperse les spores qui contaminent plus largement la végétation. Avec le goutte-à-goutte, nous ne rencontrons pas ce problème. Ce système d’irrigation ne mouille pas le feuillage, contrairement à l’irrigation par aspersion», explique Francisco Bustamante, ingénieur agronome chez Netafim France. La micro-irrigation maintient une humidité atmosphérique relativement faible, limitant le développement des champignons. «Le goutte-à-goutte montre des résultats indéniables sur les maladies des pommes de terre et notamment sur mildiou, affirme Olivier Delaitre, producteur de pommes de terre dans la Marne et utilisateur de la micro-irrigation. Les feuilles ne sont pas douchées avec de l’eau à 12 °C, qui peut créer des sources de stress pour la plante, surtout en période de chaleur.» Pour l’agriculteur, ce système d’irrigation ouvre de belles perspectives d’avenir pour répondre aux problématiques liées au changement climatique : «L’eau apportée par la micro-irrigation est plus efficiente. L’évaporation est gérée différemment des autres systèmes d’irrigation. Cette pratique, en plus de répondre à des enjeux environnementaux, réduit la pression maladie sur la culture. C’est une piste à explorer et à développer.»

 

La micro-irrigation réduit les fongicides

Le goutte-à-goutte présente également l’avantage de ne pas lessiver les fongicides de contact appliqués sur la végétation. «Par la micro-irrigation, les passages de fongicides sont réduits d’environ 10 %, constate Francisco Bustamante. Ces résultats sont variables selon les conditions de pluviométrie et d’humidité de l’année.»

Pour les pommes de terre produites à destination du marché du frais, le goutte-à-goutte s’installe sur la butte, à trois centimètres de profondeur. Ce système limite la gale commune, grâce à une irrigation contrôlée au moment de la tubérisation. Dans le cas de production de pommes de terre pour l’industrie ou le plant, la micro-irrigation s’installe entre deux buttes. «Une végétation sèche réduit la fréquence des passages de traitements et, donc, limite la quantité de matière active apportée à la culture. C’est une gestion dans son ensemble vers laquelle il faut tendre», souligne Olivier Delaitre.

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