Production
Récoltée à la main, cette pomme de terre ne se déguste qu’en baie de Somme
L’association des paysans du sud de la baie de Somme a marqué le lancement de la campagne de sa pomme de terre primeur en organisant un repas champêtre et une Fête de la pomme de terre le 22 juin.
L’association des paysans du sud de la baie de Somme a marqué le lancement de la campagne de sa pomme de terre primeur en organisant un repas champêtre et une Fête de la pomme de terre le 22 juin.


Dimanche 22 juin, l’association des paysans du sud de la baie de Somme a organisé un repas champêtre à l’occasion de la Fête de la pomme de terre. «Le but était vraiment de passer un moment convivial et surtout de faire découvrir notre pomme de terre», expliquait en ce début de semaine Sébastien Fournier, président de l’association.
230 personnes se sont réunies pour ce repas et une quarantaine de kilos de pommes de terre ont été vendues. Pour l’association, la campagne est donc bien lancée. Cette réussite est notamment due à un changement de variété : «On a commencé avec la variété Lady Christl, mais il devenait compliqué de trouver des plants, ajoute le président. Depuis l’année dernière, on est passé sur la variété Annabelle et elle se plaît parfaitement bien sur notre terrain.»
Une valeur ajoutée
Comme depuis sa création en 2016, l’objectif de l’association est de créer de la valeur ajoutée dans les fermes. «Étant situé en zone d’élevage, il nous fallait quelque chose de rapide à faire.» L’association a également réussi à profiter du tourisme de la baie de Somme pour maintenir leur activité. Chaque année, un restaurant et une poissonnerie traiteur assurent une partie de leur clientèle. «Dès qu’on a des commandes entre 50 et 100 kilos, on vient arracher, ce qui peut nous amener à intervenir une à deux fois par semaine», commente Sébastien Fournier. La vente des pommes de terre se réalise également à la ferme au prix de quatre euros le kilo. Un tarif plutôt élevé, mais justifié par l’agriculteur : «Jusqu’au moins la mi-juillet, on doit tout arracher à la main parce que la peau est encore trop fragile. Le prix tient compte de cela, mais aussi du caractère primeur et de la qualité de la pomme de terre». À mesure que la campagne avance, les prix s’orientent à la baisse : «Dès que l’on arrête d’arracher à la main, on baisse le prix du kilo de cinquante centimes tous les quinze jours». Cela permet de finir la campagne à un tarif avoisinant 1,50 € en fin de campagne : «Comme cela, nos clients peuvent faire du stock. Mais en ce moment, on le déconseille. Les pommes de terre sont encore trop fragiles pour garantir une conservation dans de bonnes conditions.» Au sein de l’association des paysans du sud de la baie de Somme, ils sont quatre agriculteurs à s’occuper de la parcelle où poussent leurs pommes de terre : «À notre échelle, 30 à 40 ares, c’est largement suffisant.» En effet, l’objectif n’est pas d’exporter cette variété aux quatre coins de la France, mais bien d’en faire un produit local de qualité : «Si on veut la déguster, il faut venir en baie de Somme.»