Aller au contenu principal

Journée mondiale du lait
Une invitation à la ferme et à la laiterie pour mieux expliquer les métiers

Dans le cadre de la journée mondiale du lait qu’anime le Syndilait, la laiterie Lactinov d’Abbeville ouvre ses portes le samedi 3 juin au grand public. Une invitation est aussi donnée à la ferme d’un adhérent. Une action de communication importante pour promouvoir la filière. 

La laiterie d’Abbeville veut notamment mettre en avant son engagement  dans la réduction de son impact environnemental.
La laiterie d’Abbeville veut notamment mettre en avant son engagement dans la réduction de son impact environnemental.
© A. P.

Chaque année, les produits laitiers connaissent une baisse de consommation de l’ordre de 3 %. «Pour freiner cette décroissance, nous devons mieux communiquer sur les valeurs de notre filière, l’investissement des Hommes qui s’y engagent, et les valeurs nutritives du lait. La porte ouverte que nous organisons ce 3 juin dans le cadre de la journée mondiale du lait s’y prête pleinement», acquiesce Grégoire Aufort, directeur des achats de la laiterie Lactinov (groupe Lact’Union), à Abbeville. Au cœur du Vimeu, l’entreprise qui fête ses quatre-vingts ans cette année est une institution… «Et pourtant, les locaux ne savent pas assez ce que nous faisons ici.»

Le sujet intéresse : 750 personnes se sont inscrites pour découvrir les différents métiers de la filière et le parcours du lait «de la vache au verre de lait». La veille, 250 enfants visiteront le site avec leur école. À Abbeville, comme pour l’ensemble des sites industriels, les maîtres-mots sont la sécurité alimentaire et la qualité. «Ces notions prédominent sur tous les postes : réception, écrémage, pasteurisation, préparation des recettes, fabrication du beurre, des bouteilles, remplissage, regroupement des bouteilles…» 

Le travail de réduction de l’impact environnemental sera mis en avant. «L’un de nos gros enjeux est, par exemple, le recyclage des emballages. Nous devons évidemment être aux normes, et nous voulons aussi anticiper les prochaines obligations.» En juillet 2024, toutes les bouteilles devront être équipées de bouchons solidaires. «Dans notre deuxième site de Braine (02), c’est déjà le cas pour 75 % des briques de lait que nous produisons.» Un investissement de taille pour adapter les machines. En 2030, les bouteilles en PEHD (polyéthylène haute densité) devront aussi être composées à 30 % de matière recyclée. Un défi pour la laiterie samarienne, qui fabrique ses bouteilles elle-même. La décarbonation de l’activité est poussée au sens large. «Nous optimisons l’usine pour qu’elle soit toujours plus résiliente en consommation d’énergie.» 

 

Le bien-être animal sur la table

Il sera aussi question d’environnement dans les élevages. Pour la première fois, la laiterie propose une visite de ferme en parallèle de l’usine. Rendez-vous est donné au Gaec Le Normand, à Saint-Riquier. 180 vaches y sont élevées en traite robotisée. «Nous accueillons le grand public pour la première fois. Pour nous, communiquer sur notre métier devient essentiel, car les gens le connaissent mal», confie Laurence Balesdent, une des quatre associés. «Nous parlerons alimentation, bien-être animal, logement des vaches, surveillance de la qualité du lait… Il nous faut être pédagogues pour casser les idées reçues», ajoute Sébastien Grymonpon, responsable amont de la coopérative. 

Les organisateurs s’attendent aux questions sur le bien-être animal et sont sereins. «Les gens doivent comprendre que pour être productive, une vache doit se sentir bien.» L’outil de mesure Boviwell, de plus en plus utilisé dans les élevages, l’atteste. Autre outil mis en avant : les diagnostics CAP2ER, utilisés dans le cadre de la ferme laitière bas carbone. «En tant que laiterie, nous sommes pleinement impliqués dans cette démarche du Cniel. Nous accompagnons nos éleveurs dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre à partir de ce diagnostic individualisé. Chaque éleveur peut choisir les leviers d’action adéquats à son exploitation et à ses objectifs.» Des efforts du quotidien qui valent le coup d’être mis en avant.

La coopérative en chiffres

360 exploitations et 550 coopérateurs
225 millions de litres de lait collectés, dont 9 millions de litres de lait bio
70 vaches laitières : c’est la ferme moyenne chez Lact’Union
450 salariés
330 millions d’unités d’emballage vendues (bouteilles, briques, beurre, produits spécifiques…)
90 % des produits sont vendus en France
10 % du grand export (55 pays) compense la baisse de la consommation de lait en France
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.
Moissons 2024 : mauvaise année en céréales

La pluie aura eu raison des rendements de blé tendre, annoncés à 64 q/ha en moyenne, en baisse de 11 % par rapport à la…

Les premières tonnes de céréales ont été réceptionnées à Canaples le 1er juillet.
Un nouveau silo à Canaples pour accompagner le développement du négoce Charpentier

L’entreprise de négoce en grains Charpentier a inauguré il y a quelques semaines un silo sur la commune de Canaples. Une…

L’usine de Péruwelz compte six lignes de production pour un volume de produits fabriqués à base de pommes de terre  de 240 000 tonnes.
Ecofrost Péronne en campagne pour recruter

L’entreprise belge qui porte un projet de construction d’usine de transformation de pommes de terre à Péronne (80) se…

Dans son communiqué, le sucrier a aussi indiqué sa base de prix pour la campagne en cours (semis 2024), avec un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° en betteraves entières, soit une nouvelle hausse par rapport à l’an passé (32 €/t).
Saint Louis Sucre dévoile ses prix et sa stratégie RSE à 2030

La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une…

Selon les prévisions, le rendement national en blé tendre atteindrait 64 q/ha  en 2024, soit - 13 % par rapport à 2023.
Les conditions climatiques influencent déjà la moisson 2024

Selon Arvalis et Intercéréales, la récolte de blé tendre 2024 pourrait être caractérisée par des rendements en forte baisse…

Pour l’orge, la campagne européenne se présente sous de meilleurs auspices.
La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde