Aller au contenu principal

Grandes cultures
Une nouvelle feuille de route pour Intercéréales

Pour financer ses actions au cours des trois prochaines années, l’interprofession compte sur le prolongement la Cotisation volontaire obligatoire (CVO).

Intercéréales
© Pixabay

L’interprofession céréalière, réunie sous l’unique bannière Intercéréales, a tenu, le 25 novembre dernier, sa première assemblée générale depuis le rapprochement acté de Passion céréales, de France Export céréales et d’Intercéréales au mois de juillet dernier. La nouvelle entité élabore un schéma directeur avec les membres des collèges de la production (AGPB, AGPM, FGC*), de la collecte (coopératives, négoces) et de la transformation (malterie, semoulerie etc.).

Au cours des trois prochaines années, l’interprofession aura pour mission de veiller à la qualité sanitaire des céréales et de structurer la démarche RSE des filières. Elle soutiendra aussi la transition environnementale et elle investira dans la recherche, le développement et l’innovation. Pour financer ses actions, Intercéréales mise sur le prolongement de la Cotisation volontaire obligatoire actuellement prélevée sur le volume de céréales vendu par l’agriculteur, sur le volume collecté par l’organisme stockeur et sur le volume transformé en farine par le meunier.

Intervenant à cette assemblée générale, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’est complètement inscrit en phase avec les missions que l’interprofession céréalière s’est donnée au cours des trois prochaines années. Selon lui, l’Union européenne doit continuer à produire plus de céréales et à exporter ses excédents. C’est une question de souveraineté alimentaire.  Le locataire de la rue de Varenne ne partage cependant pas les objectifs de décroissance contenus dans Pacte vert de la Commission européenne et son volet agricole « De la Ferme à la fourchette ».

A contrario, le ministre a déclaré être un farouche partisan des New breeding technologies (NBT) et de l’édition génomique en particulier.

Nouvelle page de l’histoire agricole

Julien Denormandie s’est réjoui de voir l’ensemble de la filière céréalière prendre son avenir en main en s’étant approprié le plan de « Relance économique de la France de 2020-2022 » et le plan « France 2030 ».

Le plan de Relance est un programme mis en place par le gouvernement français dans le but de relancer l'économie française à la suite de la crise économique liée à la pandémie de Covid. Le plan « France 2030 » est un plan d’investissement visant à répondre aux grands défis à venir, en particulier la transition écologique. « L’agriculture écrit une nouvelle page de l’histoire agricole, a affirmé Julien Denormandie. Les enjeux agricoles et environnementaux s’alignent ». Selon lui, produire des céréales et stocker du carbone dans le sol crée à la fois de la valeur agricole et de la valeur environnementale.

Pour Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales, « l’interprofession se mobilise pour tendre vers la neutralité carbone d’ici 2030. Cette démarche associera les acteurs des trois collèges afin de trouver à l’échelle de l’interprofession les moyens de réduire l’émission de gaz à effet de serre ».

Les prix records des céréales ravissent les producteurs de l’AGPB et de l’AGPM mais la conjoncture céréalière complique le fonctionnement des filières avales de l’interprofession. « Aujourd’hui, l’enjeu est de pouvoir transférer les signaux du marché tout au long de la chaine de transformation et de distribution jusqu’au consommateur afin de répercuter sur les prix la hausse des céréales », a expliqué Jean-François Loiseau. 

* Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB) ; Association générale des producteurs de maïs (AGPM) ; France grandes cultures (FGC).

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

augmentation des taxes sur l'E85 bioéthanol carburant
A partir du 1er janvier 2026, rouler à l’E85 pourrait coûter plus cher

Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit une augmentation progressive des taxes sur le Superéthanol-E85. Une mesure…

un éleveur de la Somme au tribunal pour tapage nocturne
Un éleveur samarien au tribunal pour avoir nourri ses vaches trop tôt le matin

L’audition d’un éleveur du Vimeu au tribunal d’Amiens pour "tapage nocturne" ravive la question des conflits entre…

Clarebout mouvement social bourbourg Dunkerque grève rachat
Le rachat de Clarebout par J.R. Simplot ne passe pas auprès des salariés

Un mouvement social entamé par les salariés touche toutes les unités de production du groupe Clarebout, en Belgique comme dans…

charte des contrôles FDSEA de la Somme
Contrôle des agriculteurs : la FDSEA de la Somme se rebiffe

La FDSEA de la Somme refuse de signer le projet de renouvellement de la charte encadrant les contrôles dans les exploitations…

grippe aviaire dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-les-Guînes
Un foyer de grippe aviaire hautement pathogène découvert dans un élevage de faisans et de perdrix

La présence du virus de l’influenza aviaire de type H5 a été découverte ce vendredi 10 octobre dans un élevage de gibier dans…

billet d'humeur Europe 1 tapage nocturne Olivier Berthe
Conflit de voisinage à Lignières-en-Vimeu : est-ce en voulant faire justice soi-même qu’on avance ?

Trois matins, quelques vaches nourries à l’aube… et voilà qu’un simple conflit de voisinage devient affaire nationale. Entre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde