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«Défendons notre régime de protection sociale spécifique»

Jean-Louis Dutote est administrateur de la MSA de Picardie et président du comité départemental de la Somme. A l'occasion des élections des délégués qui vont se dérouler du 12 au 27 janvier, il revient sur la spécificité du régime de protection sociale agricole et l'importance de son maintien.

© AAP

En quoi la MSA se distingue-t-elle du régime général ?
D'abord par le guichet unique. On trouve dans le même organisme tout ce qui concerne les cotisations et prestations pour les trois branches de la sécurité sociale : l'assurance maladie, la famille et l'assurance vieillesse, les retraites. Alors que ce n'est pas le cas dans le régime général où chaque branche est gérée par une caisse distincte.
La MSA offre donc un point d'accueil unique ce qui facilite les démarches des assurés. A une époque où l'on parle beaucoup de simplification administrative, la MSA a une longueur d'avance en la matière. Cela lui permet aussi d'avoir une vision globale de la situation de chaque assuré et de sa famille et de proposer ainsi les aides les mieux adaptées.
Ensuite, en dehors de ses obligations règlementaires, la MSA mène une action sanitaire et sociale propre qui se traduit par toute une panoplie d'aides et d'animations diverses que ce soit en faveur des jeunes, des familles ou des personnes âgées. La MSA a par exemple créé des maisons d'accueil pour les personnes âgées, les Marpa. Il en existe six dans la Somme et une septième va ouvrir en février prochain à Feuquières-en-Vimeu.
Il ne faut pas oublier non plus que la MSA mène une action soutenue en matière de sécurité et de prévention des accidents du travail.

Quel est l'enjeu de ces élections pour la MSA ?
Il faut qu'il y ait un bon taux de participation afin de montrer aux pouvoirs publics que nous tenons à notre régime de protection sociale agricole. Du pourcentage des votants dépendra notre crédibilité et la pérennité de notre régime agricole.

Quel est le rôle des délégués cantonaux de la MSA ?
Les délégués sont des personnes qui sont présentes sur le terrain et qui le connaissent bien.
Leur rôle est tout à la fois d'informer les assurés et de faire remonter leurs préoccupations, leurs attentes auprès du conseil d'administration et des responsables de la caisse régionale. Ils sont en quelque sorte des relais. Et ils maillent tout le territoire.
En Picardie, ce sont quelque 1 700 délégués qui vont être élus à raison de neuf par canton : quatre pour le premier collège, celui des exploitants, trois pour le deuxième collège, celui des salariés, et deux pour le troisième collège, celui des employeurs de main-d'oeuvre.

La MSA est souvent critiquée, perçue comme un percepteur ou comme un gendarme dans les contrôles sur la règlementation du travail notamment.
Que répondez-vous ?
La MSA a une fonction règlementaire qui lui est imposée par les pouvoirs publics, au même titre que les autres caisses de sécurité sociale. Mais elle est également un organisme mutualiste. A ce titre elle sait tenir compte des situations délicates que l'on peut rencontrer dans la profession agricole. Pour preuve les échéanciers de paiement dont bénéficient généralement les exploitants en difficulté.
Et les allègements de cotisations accordés aux exploitants des filières en crise.
Des mesures d'aide qui doivent toutefois respecter le plafond réglementaire dit "de minimis", fixé par la règlementation européenne. En matière de travail, la MSA exerce certes des contrôles, mais c'est le seul régime où l'on tolère encore le bénévolat.

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