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La campagne a la cote chez les Français

Près des deux tiers des Français rêvent de vivre à la campagne pour fuir l’insécurité, la pollution, les embouteillages… Pour autant, ils ne sont pas prêts à quitter massivement les grandes agglomérations dans lesquelles ils trouvent des commerces, des moyens de transport, des activités culturelles et de loisirs.

Entre rêve à la campagne et satisfaction de vivre en ville, les Français souhaiteraient rapprocher les deux modes de vie.
Entre rêve à la campagne et satisfaction de vivre en ville, les Français souhaiteraient rapprocher les deux modes de vie.
© AAP

Huit Français sur dix vivent aujourd’hui en ville. Et pourtant 65 % d’entre eux préféreraient vivre à la campagne, selon un sondage CSA pour l’Observatoire du bonheur. Si l’ensemble des classes d’âge semble se retrouver dans ce rêve champêtre, l’aspiration à une vie rurale est davantage partagée par les gens plus âgés (73 % des 50-64 ans contre 52 % des 18-24 ans).
Autre observation, la proximité de la campagne attire davantage les ruraux. Ils sont 91 % à préférer la vie aux champs alors que les habitants de l’agglomération parisienne ou ceux des grandes métropoles françaises sont plus circonspects. Ils ne sont que 45 % et 48 % respectivement à préférer la vie à la campagne.

Qualité du lien social
La pollution (31%), l’insécurité (29 %), le bruit (24 %), les problèmes de stationnement (22 %), les embouteillages (21 %), le coût de la vie plus élevé (20 %) sont parmi les griefs les plus souvent cités pour la vie en ville. A noter que le sentiment d’insécurité en ville est bien plus prégnant chez les ruraux (34 %) que chez les habitants de l’agglomération parisienne (23 %). Les difficultés liées au logement (15 %), la saleté dans les rues (10 %) et le stress (9 %) ont un impact plus marginal.
La campagne présente également un autre avantage : la qualité du lien social. Si la quasi-totalité des Français (95 %) connaissent leurs voisins, l’intensité de leurs relations varie fortement avec le lieu d’habitation. Ils sont 52 % à déclarer bien les connaître, à les voir et à leur parler régulièrement. Mais cette proportion est inversement proportionnelle à la taille de l’agglomération (de 67 % pour les ruraux à 35 % pour les habitants de l’agglomération parisienne). Les Français les plus âgés sont ceux qui établissent le plus de contacts avec leur entourage : 65 % des plus de 65 ans connaissent bien leurs voisins contre 33 % des 18-24 ans.

Heureux en ville et à la campagne
Ceci étant, même si les Français rêvent d’une vie à la campagne, ils ne sont pas pour autant malheureux à l’endroit où ils se trouvent. 80 % d’entre eux se déclarent heureux, et ce, qu’ils habitent la campagne (79 %), ou en zone urbaine (de 73 % dans l’agglomération parisienne à 84 % dans les communes de 2 000 à 20 000 habitants en passant par 80/81 % pour les agglomérations de 20 000 à plus de 100 000 habitants). Une prime au bonheur est accordée aux petites villes plutôt qu’aux grandes agglomérations, les Franciliens se déclarant les moins heureux.
Mais quand on demande aux Français s’ils souhaiteraient s’installer dans une commune plus petite ou plus grande, ils ne sont que 21 % à souhaiter vivre dans une commune plus petite, même si cette proportion monte à 38 % pour les habitants de la région parisienne. Ils sont aussi 15 % à vouloir vivre dans une commune plus grande, chiffre qui atteint 28 % pour les habitants des communes rurales. Paradoxalement, les deux tiers des Français restent fidèles ou souhaitent retrouver leur environnement s’ils changent de domicile. Ils sont 34% à ne pas vouloir quitter leur commune et 30 % à souhaiter partir dans une commune de taille équivalente. Même si les jeunes sont plus nombreux à vouloir vivre dans une commune plus grande (35 % des 18-24 ans) et que les plus de 65 ans ne veulent pas déménager (55 %).
Vivre en ville procure en effet un certain nombre d’avantages reconnus par les Français, au premier rang desquels figurent la proximité et la variété des commerces 47 %), la présence de nombreux moyens de transport (32 %), les activités culturelles, (24 %), les services publics (24 %) ou encore de loisirs (24 %). Ces deux derniers étant plus identifiés par les ruraux que par les urbains comme un avantage. A l’inverse, les Franciliens semblent accorder plus d’importance à la diversité des opportunités professionnelles procurées par la ville (24 % contre 10 % pour les ruraux).

La campagne à la ville
Interrogés sur la ville idéale dans laquelle ils aimeraient vivre, les Français optent pour des villes de grande taille, de préférence au soleil, dans le sud ou l’ouest de la France pour une majorité d’entre eux (53 %). Arrivent en tête Bordeaux (19 %), Montpellier (15 %), Toulouse et Nantes (12 %), Nice (11 %). Lille et Strasbourg ne recueillent que 4 % et 6 % des suffrages.
Entre rêve à la campagne et satisfaction de vivre en ville, les Français souhaiteraient rapprocher les deux modes de vie. Ils ne veulent pas d’une ville qu’ils redoutent demain plus polluée (60 %), plus saturée et plus dense (62 %), plus verticale, avec davantage de tours et de gratte-ciels. Ils se prennent à rêver d’une ville en harmonie avec la nature, plus écologique (58 %), dotée de moyens de transport doux (22 %) et de biodiversité (17 %).
Ce désir d’une ville plus soucieuse de l’environnement se mêle par ailleurs au souhait de recréation de lien social à la fois entre les habitants grâce à des potagers urbains (27 %), de moyens de transport partagés (23%), mais aussi entre la ville et son environnement proche via la vente de produits locaux par exemple (27 %).
Bref une ville plus verte, plus humaine, et aussi plus connectée, car les Français ne veulent pas renoncer aux bienfaits de la modernité.

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