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Le préfet délivre une autorisation pour cinq cents vaches

Le projet de ferme laitière de mille vaches réduit de moitié et soumis à des conditions strictes d’exploitation.

© AAP

La décision se faisait attendre. C’est finalement le 1er février dernier que le préfet Jean-François Cordet a pris sa décision. L’arrêté qu’il a signé vendredi dernier autorise la Scea Côte de la justice à exploiter, sur le territoire des communes de Drucat et de Buigny-Saint-Maclou, un élevage de 500 vaches laitières et sa suite, auquel sera associé un méthaniseur permettant une valorisation énergétique de ses effluents.
Cette autorisation a été délivrée au titre de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement. «Elle intervient à la suite d’une instruction qui a mobilisé, pendant plus de dix huit mois, l’expertise de l’ensemble des services de l’Etat tant au niveau local que national du fait de son caractère technique et original. De nombreux échanges contradictoires ont également été menés avec l’exploitant», indique le communiqué de la préfecture.
Le préfet a toutefois «conditionné son autorisation à l’observation de mesures strictes, dont le contrôle sera effectué par l’inspection des installations classées, et le cheptel a été limité compte tenu des capacités d’épandage présentées par le pétitionnaire», précise le communiqué. L’activité sera en effet strictement encadrée que ce soit pour les seuils de bruits et d’odeur qui seront plus sévères, les rejets du méthaniseur, l’épandage, la maîtrise des risques accidentels et sanitaires, ou encore la consommation d’eau et l’intégration paysagère.
Et en outre, l’exploitant sera astreint a un suivi du trafic.
Le contrôle de toutes les obligations sera de même particulièrement strict avec notamment des visites sur place et une commission technique de suivi des épandages. Tout ceci pour assurer une évaluation continue du fonctionnement de l’exploitation.
Et de plus, cette évaluation sera «conduite dans un esprit de transparence», selon le communiqué. En pratique, «une instance locale d’information et de suivi, intégrant élus locaux, riverains et associations, sera mise en place par le préfet pour faire participer l’ensemble des acteurs au suivi. Il est prévu de réunir cette instance tous les ans et autant que de besoin».

REACTION

Dominique Dengreville, président de l’Uplp
«Chacun reste sur sa faim»

La décision prise par le préfet a au moins un mérite : elle sonne enfin la fin de la partie juridico-médiatique. Il était temps car ce dossier n’a eu de cesse de s’étoffer de clichés et de contre-vérités sur l’élevage. Sur la surenchère médiatique, cela doit nous faire une pause. Par contre, chacun reste sur sa faim : ceux qui ne veulent pas de grandes étables doivent se dire que 500 ou 1000 c’est tout autant déphasé des tailles moyennes actuelles des troupeaux. Quant à ceux qui voulaient que le projet aboutisse, ils doivent se dire que l’élevage est encore victime de l’immobilisme et du confort des riverains.
A la Fdsea et à l’Uplp, nous aussi nous sommes perplexes. Nos positions n’ont jamais changé. Cela fait même deux ans jour pour jour que nous les avons publiées !
La gouvernance du projet ne nous convient pas ; par contre, dès lors que les réglementations sont respectées, la taille ne doit pas être un problème.
Partant de ce fait, que constate-t-on : qu’une réponse peut être différente de la question ? Un peu comme quand Georges Marchais venait avec ses réponses à des interviews sans écouter la question.
A une demande de 1000 vaches on répond 500 vaches. Est-ce qu’à une demande pour 100 vaches on répondra 500 ? Ou plus drôle encore 100 moutons ?
Le final du dossier est à la hauteur de tout ce qu’on a pu entendre en 18 mois… Espérons au moins qu’avec toutes les contraintes de suivi de nos installations, cette future étable serve à faire la preuve du modernisme de l’élevage, de son intégration possible et simple dans les territoires ruraux et de son rôle fondamental dans l’économie rurale.

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