Aller au contenu principal

Les activités bovines de Cobevial en 2017

Le 1er mars, Cobevial organisait une réunion technique bovine, à Flixecourt, pour faire le bilan de son activité en 2017.

De gauche à droite : Eric Bettens, directeur de Cobevial, et Hervé Drouvin, son président.
De gauche à droite : Eric Bettens, directeur de Cobevial, et Hervé Drouvin, son président.
© F. G.

Bonne nouvelle : en dépit des prix qui ne sont pas au rendez-vous et de débouchés de plus en plus difficiles à trouver, le nombre de bovins viande traité par la coopérative a augmenté de 6,5 % entre 2016 et 2017 (de 23 890 à 25 438). La progression de la production provient surtout du cheptel des jeunes bovins, qui est passé de 9 190 en 2016 à 10 522 en 2017, soit + 13,3 %. Et l’année 2018 sera une bonne année, car il manquera des jeunes bovins en France. Il y aura donc des débouchés pour les engraisseurs de ces animaux.
La production des génisses, des vaches de réforme et des taureaux est aussi en hausse, mais dans une moindre proportion. Aucune décapitalisation du cheptel n’est donc enregistrée d’une année à l’autre, sauf pour la production des bœufs, «qui est en train de s’éteindre, faute de débouchés», précise Eric Bettens, directeur de la coopérative Cobevial.
La zone de collecte regroupe les cinq départements des Hauts-de-France, ainsi que la Seine-Maritime. Sur les 570 adhérents Cobevial qui font de la viande bovine (130 en production porcine), 41 % des adhérents sont dans le Nord-Pas-de-Calais, 44 % en Picardie et 15 % en Seine-Maritime. Si la Picardie est en tête en nombre d’adhérents, ce sont les départements du Nord et du Pas-de-Calais qui présentent toutefois la plus forte activité bovine, soit 44 % contre 40 % pour leurs voisins du Sud.
En termes de commercialisation, la coopérative a joué la carte locale. Traduction : 94 % de la production part dans les Hauts-de-France, dont 72 % chez Bigard, 19 % chez Elivia, le restant chez la SVA Jean Rozé, la Socopa Charal et Chevillard.

Compléments de prix et dividendes
Coopérative oblige, chaque année, le résultat d’exploitation est redistribué totalement aux adhérents en apport total sous forme de compléments de prix. Pour les taurillons, le complément est de 15 € par animal. Pour les vaches, les génisses, les bœufs, les broutards vendus (naisseurs) et les broutards achetés (engraisseurs), il est de 10 €. Enfin, pour les coproduits, le complément de prix est de 0,5 € par tonne.
Pour ce qui concerne les dividendes, la rémunération du capital social pour 2017 a été de 30 %. Ainsi, pour les jeunes bovins, avec un chiffre d’affaires moyen de 1 500 €, le montant des dividendes par bovin pour les adhérents détenant 2 % de capital social est de 9 € et de 22,5 € pour ceux détenant 5 % de capital social. Pour les gros bovins, avec un chiffre d’affaires moyen de 1 200 €, les dividendes versés par bovin pour les adhérents détenant 2 % du capital social sont de 7,2 € et de 18 € pour ceux ayant 5 % du capital social.
«Ainsi, les compléments de prix et les dividendes, qui proviennent des résultats du groupe Alliance, permettent de ne pas faire appel aux cotisations», précise Hervé Drouvin, président de Cobevial. Par ailleurs, la coopérative apporte également un soutien à la production au travers d’une caisse de sécurisation pour la production de jeunes bovins viande, mais aussi des contrats Mc Key et le financement de cheptel. Soit un investissement total, au 31 décembre 2017, de 4,6 millions d’euros. Le soutien à la production passe également par une politique de filières, notamment celle concernant les jeunes bovins laitiers Mc Key.

Les jeunes bovins laitiers Mc Key
Les contrats Mc Key sont fondés sur un cahier des charges précis : l’âge des jeunes bovins est de vingt-quatre mois maximum, l’engraissement entre deux et trois, le poids de 355 kg, la qualification CBPE ou JBE ou Boviwell ou CAP 2’ER. Avec un cahier des charges exécuté à la lettre, le prix moyen garanti en 2017 a atteint 3,22 € par kilo carcasse, soit un bon prix.
En 2018, avec 2 180 jeunes bovins en contrat Mc Key, le prix moyen annuel attendu sera de 3,19 € par kilo carcasse. «Il y a possibilité d’engager des jeunes bovins pour 2019, sous réserve de volume disponible. Mais, dans tous les cas, la priorité sera donnée aux éleveurs déjà engagés», précise Eric Bettens. 2018 sera donc une bonne année en jeunes bovins.
Mais pour tirer leur épingle du jeu, les éleveurs devront œuvrer à la montée en gamme de la viande bovine en label rouge, dont l’objectif a été fixé à 40 % d’ici cinq ans dans le plan de filière proposé à la suite des Etats généraux de l’alimentation. «Si les éleveurs ne s’engagent pas dans cette filière label rouge, ce sera compliqué pour eux», prévient Hervé Drouvin.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Clarebout mouvement social bourbourg Dunkerque grève rachat
Le rachat de Clarebout par J.R. Simplot ne passe pas auprès des salariés

Un mouvement social entamé par les salariés touche toutes les unités de production du groupe Clarebout, en Belgique comme dans…

un éleveur de la Somme au tribunal pour tapage nocturne
Un éleveur samarien au tribunal pour avoir nourri ses vaches trop tôt le matin

L’audition d’un éleveur du Vimeu au tribunal d’Amiens pour "tapage nocturne" ravive la question des conflits entre…

Sébastien Lecornu a déjà eu de multiples occasions de témoigner de son intérêt pour la chasse.
Sébastien Lecornu, un Premier ministre en tenue de chasseur

Nommé à Matignon le 9 septembre, Sébastien Lecornu a été d’abord «Monsieur chasse» de la macronie. Bien que ne pratiquant pas…

charte des contrôles FDSEA de la Somme
Contrôle des agriculteurs : la FDSEA de la Somme se rebiffe

La FDSEA de la Somme refuse de signer le projet de renouvellement de la charte encadrant les contrôles dans les exploitations…

agriculteurs devant une enseigne de grande distribution mobilisation FNSEA du 25 septembre
La FNSEA appelle à une journée de mobilisation des agriculteurs le 26 septembre

Contre l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, les taxes américaines et les importations ne…

grippe aviaire dans un élevage de faisans et de perdrix à Pihen-les-Guînes
Un foyer de grippe aviaire hautement pathogène découvert dans un élevage de faisans et de perdrix

La présence du virus de l’influenza aviaire de type H5 aurait été découverte ce vendredi 10 octobre dans un élevage de gibier…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde