Échos des moissons
Les bons rendements des escourgeons laissent espérer une belle récolte
Dans la Somme, les moissonneuses sont de sortie depuis le 25 juin. La récolte des escourgeons est même presque terminée, alors que celle des blés et du colza, tout juste entamée puis stoppée par les pluies depuis dimanche, reprend en cette fin de semaine. Les premiers résultats rendent optimiste.
Dans la Somme, les moissonneuses sont de sortie depuis le 25 juin. La récolte des escourgeons est même presque terminée, alors que celle des blés et du colza, tout juste entamée puis stoppée par les pluies depuis dimanche, reprend en cette fin de semaine. Les premiers résultats rendent optimiste.

130 quintaux/ha pour une parcelle d’escourgeon. C’est un record atteint au sein de la coopérative Noriap. Même si ce chiffre est exceptionnel, il témoigne du bon potentiel de l’année pour les céréales. «80 % des orges d’hiver sont récoltés sur le territoire de Noriap. Il en reste plutôt sur la zone littorale et dans les parcelles semées avec des variétés plus tardives. Les rendements sont globalement bons, avec une moyenne autour de 90 qx/ha, soit au-dessus de la moyenne quinquennale», livre Matthieu Beyaert, responsable marché de la coopérative, ce 9 juillet. Il précise «qu’encore une fois, les variétés hybrides prouvent leur potentiel supérieur».
Partout dans la Somme, le fait marquant de l’année est la précocité historique de la récolte. Les premières bennes d’escourgeon ont été livrées vers le 25 juin, puis la récolte a été arrêtée entre le 5 et le 9 juillet pour cause de pluie. Elle reprend en cette fin de semaine. Les organismes de collecte s’accordent à dire que les escourgeons sont une bonne entrée en matière. «La moyenne de 90 à 95 qx/ha est surprenante. Beaucoup de parcelles dépassent les 100 qx/ha, mais il y a aussi quelques accidents à 65 qx/ha», commente Richard Macé, directeur de Calipso, à l’ouest du département.
Au Groupe Carré, pour lequel 90 % des escourgeons sont récoltés, on relève une moyenne à 85 qx/ha. «On était un peu inquiet et, finalement, les pluies du mois de mai ont sauvé les meubles», estime Jean Deray, responsable du service céréales du négoce. Côté qualité, on retient qu’elle «est au rendez-vous», avec de bons PS (poids spécifique), autour de 68 kg/hl, et un taux de protéines moyen de 10,5 % pour l’orge brassicole. «C’est pile-poil ce que veulent les malteurs», rappelle Jean Deray. Même remarque chez Sana Terra : «avec un poids spécifique moyen de 67 kg/hl et un taux de protéines de 11 %, c'est un top niveau, en particulier pour les orges brassicoles d'hiver.»
Début en colza et en pois
La récolte a aussi débuté tout doucement pour le colza. Chez Sana Terra, 10 % de la collecte était effectuée en terres légères sur les zones Nord Amiénois et en terres chaudes vers Curchy. «Les grains sont gros et le taux d'huile propre», estime la coopérative. Chez Noriap, Matthieu Beyaert évoque 5 à 10 % récoltés, avec «une tendance satisfaisante», et des rendements qui devraient être au-dessus de la moyenne quinquennale. 10 % ont aussi été livrés au Groupe Carré. Jean Deray avance «des rendements autour de 40-45 quintaux», qui restent à confirmer. Les pois présentent aussi «de bons rendements qui font plaisir», se réjouit Matthieu Beyaert.
Tout premiers blés
Enfin, les tout premiers blés battus laissent présager de bons résultats. «Le rendement moyen devrait être au-dessus de la moyenne quinquennale. Pour les 1 % déjà rentrés, la qualité est satisfaisante, tant en PS, qu'en taux de protéines et en taux d’humidité», avance Matthieu Beyaert pour Noriap. Jean Deray, au Groupe Carré, le rejoint sur le bon PS «grâce à une super fin de cycle dont a bénéficié la céréale», mais nuance quant au taux de protéines qu’il estime «un peu faiblard» à tout juste 11 %, avec une hétérogénéité déjà perceptible selon les parcelles.
Chez Sana Terra, les 2 000 t collectées sur le volume prévisionnel de 175 000 t donnent une première tendance : «un bon potentiel de rendement, un PS très satisfaisant entre 76 et 83 kg/hl,mais des taux de protéines très disparates d'une parcelle à l'autre». Les échos des moissons de la semaine prochaine permettront d’en savoir plus.