Agroalimentaire
Les usines Clarebout tournent encore au ralenti
Les salariés des usines de Nieuwkerke, Waasten, Mouscron et Dunkerque restent mobilisés. La direction et les syndicats n’ont pas trouvé d’accord sur le montant des primes proposées en lien avec le rachat de l’entreprise belge par l’américain Simplot.
Les salariés des usines de Nieuwkerke, Waasten, Mouscron et Dunkerque restent mobilisés. La direction et les syndicats n’ont pas trouvé d’accord sur le montant des primes proposées en lien avec le rachat de l’entreprise belge par l’américain Simplot.

Chez Clarebout Potatoes, le fabricant de frites récemment racheté par un groupe américain, cette semaine commence sous le signe de la grève… Autrement dit, de la même que s’est terminé le week-end dernier. Et la situation dure ainsi depuis le 2 octobre. Le motif de cette mobilisation des salariés ? Le montant d’une prime proposée aux salariés, mais ces derniers estiment que son montant n’est pas suffisant.
Jeudi soir, une tentative de conciliation a eu lieu à Bruxelles, à l’initiative d’un médiateur, selon plusieurs médias belges. La direction proposait de maintenir le socle de la prime à 500 € et d’ajuster le bonus ancienneté à 250 € pour plus de dix ans et 500 € pour plus de vingt ans. « Nous avons refusé catégoriquement, explique Marie-Line Colin, représentante syndicale au sein du groupe Clarebout Potatoes. L’entreprise de Dunkerque n’a que trois ans d’existence et le turnover y est très important. La réponse de Jan Clarebout, c’est un os qu’on jette aux chiens : 500 € pour les travailleurs et 3 milliards d’euros pour lui-même ! C’est une attitude méprisante, un manque total de reconnaissance et de respect ! »
Le montant jugé acceptable par les syndicats n’a pas été communiqué, mais la mobilisation se poursuit. Pour Jan Clarebout, propriétaire de l’entreprise, cette prime reste un geste volontaire, « sans aucune obligation légale ». L’entreprise affirme vouloir la verser malgré tout.
La production partiellement arrêtée
Avec quelque 3 000 salariés sur plusieurs sites, la grève impacte lourdement la production. À Nieuwkerke, l’activité est complètement paralysée, tandis que quelques lignes tournent encore à Warneton. Selon la direction, la production reprend progressivement, au rythme des effectifs disponibles.