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Coopération
Noriap : l’atout filières pour les adhérents

Multiplication des débouchés en céréales, création de filières carottes, lupin ou encore pois protéagineux... Noriap développe des voies rémunératrices pour ses adhérents.

Parmi les filières que développe Noriap, celles des carottes de plein champ.
© V. F.

La diversification des filières est une stratégie que développe Noriap depuis plusieurs années. Ce sujet était un des objets principaux des assemblées de sections, présentées en visio aux adhérents en novembre. «Nos filières, fortes de nombreux débouchés, nous permettent de créer davantage de valeur ajoutée pour nos producteurs», aime à rappeler Philippe Florentin, directeur général adjoint en charge de la commercialisation.

80 % des céréales que produisent les coopérateurs sont désormais à destination de ces filières, comme l’industrie amidonnière, la meuneurie, la biscuiterie... En 2020, de nouveaux clients complètent la liste, comme Barilla pour la production de biscuits et Baguepi responsable. En 2021, la coopérative devrait aussi développer une filière pour la boulangerie Paul, et une autre pour la Démarche Préférence. «Nous travaillons déjà avec elle pour les biscuits petit déjeuner, et nous allons fournir des céréales pour de la farine pour pâte à pizza», précise Philippe Florentin.

En dehors des céréales, la grosse actualité « filière» de Noriap en 2020 est celle de la carotte de plein champ. 16 ha ont été implantés chez sept producteurs. La surface sera doublée en 2021. «L’objectif est d’atteindre 150 ha et 12 000 tonnes d’ici cinq ans», annonce Émilie Volpoet, chargée de développement cultures légumières. Pas question cependant de planter des carottes n’importe où : «Elles nécessitent des sols profonds, en limons ou limons argileux, et une rampe d’irrigation est obligatoire pour assurer une qualité homogène», note Sylvain Clément, technicien.

La commercialisation, elle, est effectuée par Kultive auprès de la grande distribution française et des grossistes français. «Nous misons sur un glissement de bassin de production, avec des terres sableuses dans le Ponthieu-Vimeu qui nous permettent d’accéder aux marchés primeurs, et des terres plus profondes à l’est pour la production de carottes de conservation», explique Géraldine Poiret, responsable des cultures spécialisées. Le tout sera coordonné, en 2021, par une organisation de producteurs (OP) qui permettra d’accompagner le développement récent des productions légumières par le financement d’investissements spécifiques. Les producteurs auront la possibilité de vendre une petite partie en direct s’ils le souhaitent.

La protéine végétale boostée

Noriap mise aussi sur le développement d’une filière protéines végétales locale, avec la mise en place de contrats de pois protéagineux et de lupin. «Une quarantaine d’hectares sont engagés pour l’année prochaine et des contrats sont toujours possibles», informe Renée Prevost, agent technico-commerciale. Cette légumineuse comporte un réel intérêt agronomique, puisqu’elle est un très bon précédent blé, ne nécessite pas d’apport d’azote, très peu d’engrais, de fongicides et d’insecticides. La spécialiste prévient cependant : «elle n’est pas compliquée à cultiver, mais elle est exigeante». Le choix de la parcelle est à soigner : une bonne terre, pauvre en adventices vivaces car peu d’herbicides sont homologués, et peu fréquentée par les pigeons et les lapins, friands de lupin.

D’autres filières, comme celle du chanvre, sont encore au stade de projet de R&D, mais pourraient compléter la liste des filières rémunératrices pour les coopérateurs.

 

Actualité des filiales

La campagne 2020 de Noriap affiche le coquet chiffre de 1,3 Mt. Le chiffre d’affaires de la coopérative, lui, est de 400 M€. Une augmentation de 17 %, du fait de l’arrivée complète de La Flandre en 2019. Au niveau du groupe, le chiffre d’affaires est de 732 M€. Quant au résultat consolidé, il est de 13 M€, constitué principalement par les diversifications du groupe. La branche productions animales réalise un résultat historique : «les deux moteurs sont Novial et Cocorette, détaille Damien François, le directeur général. Novial a augmenté son chiffre d’affaires de 3 % grâce à la prise de parts de marchés et a amélioré sa compétitivité. Avec six mois d’exercice, Cocorette rejoint le Groupe et enregistre un résultat de 1 M€.» La partie machinisme, en revanche, affiche un résultat négatif. «L’activité de la Somat, encore jeune, a été impactée par le confinement des commerciaux, mais le redémarrage est là avec une activité dynamique et l’arrivée de Blancard», veut rassurer le directeur. La distribution verte, elle, réalise de bons résultats. Avec l’ouverture des magasins Gamm Vert lors du premier confinement, Sicap atteint un revenu doublé par rapport à l’historique.
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