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Noriap : priorité à des variétés à bonne teneur en protéines

Le 2 juin dernier, Noriap organisait sa deuxième journée Optipro 2016 à la Chaussée-Tirancourt. Au cœur de la zone de terres de craie, nombreux étaient les agriculteurs à avoir fait le déplacement lors de ce rendez-vous technique.

Visite des essais de variétés de blé, en terres de craie, à La Chaussée-Tirancourt avec Phillipe Pluquet.
Visite des essais de variétés de blé, en terres de craie, à La Chaussée-Tirancourt avec Phillipe Pluquet.
© AAP


«La vente de plus de 19 millions de tonne de blé français n’est aujourd’hui pas accessible sur le marché mondial, car la teneur en protéines de ce dernier est insuffisante», lance Philippe Pluquet, responsable technique en productions végétales chez Noriap, avant de débuter la visite des essais de variétés de blé en terres de craie. «La teneur en protéines idéale est de 11,5 %, et s’obtient en fonction du choix variétal, de la fertilisation azotée et du climat», ajoute-t-il. Le ton est donné, la priorité, dans les essais de variétés de blé 2016, a été placée sur la teneur en protéines et, bien sûr, le potentiel de rendement. Le tout étant d’allier performance, qualité et fiabilité.
Pour le semis d’automne 2016, cinq nouvelles variétés ont été présentées. Deux variétés sont à mettre en avant, selon Philippe Pluquet. Bienfait, variété de deuxième semis, présente d’excellents résultats au niveau de son potentiel de rendement, de l’ordre de 102,5 % des témoins. Sa teneur en protéines est elle aussi très intéressante, soit 103,2 % des témoins. Mais Bienfait est surtout une variété déjà repérée par les meuniers (acheteurs). Elle est «passée directement du CP à la classe préparatoire», précise Philippe Pluquet. De plus, cette dernière, sortie cette année, est déjà classée en blé pour la meunerie française (BPMF). La seconde, RGT Sacremento, de deuxième semis, est elle aussi déjà classée BPMF. «Son potentiel rendement est excellent, soit 109 % du témoin et sa teneur en protéines moyenne», explique le responsable technique des productions végétales.
Les trois autres nouvelles variétés sont Hyclik, RGT Libravo et Complice, toutes classées BPS. Hyclick est une variété hybride de premier semis, présentant un bon potentiel de rendement, 107,4 % par rapport au témoin, mais sa teneur en protéines reste moyenne (94,7 %). RGT Libravo est une variété de premier semis. Elle présente, elle aussi, un bon potentiel de rendement (103,7 %) et une teneur en protéines intermédiaire (98,6 % des témoins). Quant à Complice, de second semis, est une «variété adaptée pour la région, bonne en protéines (98,4 %) avec un fort rendement de l’ordre de 104,2 %. Mais, attention, celle-ci est assez sensible à certaines maladies, comme la rouille jaune pour cette année», commente Philippe Pluquet.

Un programme de désherbage
Outre les essais variétaux, vitrine des progrès génétiques, les adhérents ont pu découvrir, lors de cette journée technique, les essais désherbage. Renforcé par un hiver doux et de plus en plus résistant aux produits de traitement, les mauvaises herbes donnent, cette année, du fil à retordre aux agriculteurs. «On a deux catégories de mauvaises herbes dans nos parcelles», explique Guillaume Henon, technicien en productions végétales chez Noriap, «les graminées, soit ce qu’on appelle le ray-grass et le vulpin, et les dicotylédones (les coquelicots) qui ont récemment fait leur réapparition.»
A travers sa vitrine de désherbage Noriap préconise un programme de désherbage qui se décline en six points. Dans un premier temps, «nous conseillons à nos adhérents de procéder à un traitement chimique (application de glyphosate) en interculture, puis de retarder la date de semis, car des espèces comme le vulpin poussent en septembre. Par conséquent, un semis tardif permet de détruire la croissance de ces mauvaises herbes», développe Guillaume Henon.
A cela, Noriap recommande de procéder à un premier désherbage très tôt, dès l’automne (type anti germinatif/anti-racinaire), car «les produits de désherbage de printemps ne suffisent plus». La coopérative a aussi rappelé, dans les deux derniers points, la nécessité et l’intérêt de bien travailler le sol entre deux cultures et de réaliser une rotation alternée des cultures, mais aussi des matières actives. En effet, «le constat est là, commente le technicien en productions végétales. On observe plus de mauvaises herbes dans les parcelles de blé sur blé. La non-rotation des matières actives et des cultures induisent une résistance aux traitements chimiques des graminées et des dicotylédones».

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