Gastronomie
Quelle pomme de terre pour faire une bonne raclette ?
Célébrée chaque 13 décembre, la Journée internationale de la raclette honore un plat montagnard devenu emblème de convivialité. Si le fromage fondu occupe souvent le devant de la scène, la pomme de terre qui l’accompagne constitue pourtant l’un des fondements de la réussite.
Célébrée chaque 13 décembre, la Journée internationale de la raclette honore un plat montagnard devenu emblème de convivialité. Si le fromage fondu occupe souvent le devant de la scène, la pomme de terre qui l’accompagne constitue pourtant l’un des fondements de la réussite.
La Journée internationale de la raclette est une création contemporaine, portée par des acteurs agroalimentaires et relayée par les communautés montagnardes, notamment en Suisse et en France. L’objectif : valoriser un plat hivernal profondément ancré dans l’histoire pastorale alpine.
La raclette traditionnelle trouve en effet ses origines dans le Valais, où les bergers réchauffaient une demi-meule de fromage au feu avant d’en racler la surface fondante. Au fil du XXᵉ siècle, la pratique s’est modernisée avec l’apparition des appareils de table, transformant ce geste rustique en rituel collectif.
Rien sans la pomme de terre
Si la raclette est souvent réduite à son fromage, les amateurs savent que la qualité de la pomme de terre fait partie intégrante du succès. Texture, tenue à la cuisson, capacité d’absorber le jus du fromage… chaque critère influence le résultat final. Une pomme de terre mal adaptée peut produire une assiette trop farineuse, trop humide ou cassante.
À l’inverse, un tubercule parfaitement choisi sublime le plat. Pour une raclette, le critère essentiel est une chair ferme. Elle doit résister à une cuisson vapeur ou à l’eau sans éclater, tout en offrant une texture fondante sous le fromage chaud.
Les variétés les plus adaptées :
- Charlotte : la référence. Chair ferme, légère saveur de noisette, excellente tenue.
- Annabelle : très régulière, peau fine, cuisson homogène.
- Amandine : polyvalente mais particulièrement appréciée pour sa texture serrée et sa douceur.
- Belle de Fontenay : un classique des terroirs français ; son caractère légèrement beurré accompagne avec élégance les fromages corsés.
- Ratte : plus petite mais très aromatique, idéale pour une raclette gastronomique.
Pourquoi ces variétés dominent le plateau ?
Si ces variétés tiennent le haut du panier, c’est parce qu’elles ont une faible teneur en amidon et une structure cellulaire serrée, qui résistent à la chaleur et aux manipulations. Une variété qui éclate dans l’eau n’a en effet aucune chance face à un flot de fromage fondu. Et surtout : ces variétés ont du goût. Un goût qui s’exprime, qui dialogue avec le fromage, qui apporte sa nuance.
Parce qu’une bonne raclette, ce n’est pas seulement ce qu’on fait fondre… c’est aussi ce qu’on met dessous.