Aller au contenu principal

Recruter 52 saisonniers locaux pour le désherbage : pari gagné

La SCEA Biosources, à Méharicourt, a converti 163 ha en bio, dont 80 ha de légumes. Un des enjeux était de recruter une cinquantaine de
saisonniers pour le désherbage. Pari tenu grâce au partenariat avec le Groupement d’employeurs de la Somme.

Les 54 saisonniers retenus ont participé à une journée d’essais sous l’œil attentif de Fabien Deguehegny, un des associés de la SCEA Biosources.  Premiers «vrais» désherbages prévus mi-mai. 
Les 54 saisonniers retenus ont participé à une journée d’essais sous l’œil attentif de Fabien Deguehegny, un des associés de la SCEA Biosources. Premiers «vrais» désherbages prévus mi-mai.
© Alix Penichou

La position est confortable, allongé sur le ventre. L’esprit est convivial, avec un travail en équipe, au grand air. Les horaires proposés sont appréciables : 6h-13h30, seulement la semaine, avec éventuellement des heures supplémentaires l’après-midi. La tâche est répétitive mais simple : il s’agit de traquer la moindre adventice qui pousse sur le rang de légume bio. 

Maeline Leroy et Hugo Poix, vingt ans chacun, font partie des 54 saisonniers retenus pour désherber les premières récoltes des 80 ha de légumes de plein champ bio de la SCEA Biosources, à Méharicourt : oignons, carottes, pommes de terre, haricots verts et betteraves rouges. «Je n’ai jamais travaillé dans l’agriculture mais le domaine m’a toujours intéressé, confie Méline. Nous venons de Roye (à 14 km, ndlr) et n’avons pas le permis, mais on va pouvoir organiser du covoiturage.» «Ce travail près de chez nous est une chance», se réjouit Hugo. Tous les deux participaient à la journée de test qu’organisait le groupement d’employeurs de la Somme (GES) dans les parcelles de Méharicourt, ce 23 avril, après un travail de recrutement intense

«Nous avons choisi de faire confiance au GES parce que c’est son métier. Aujourd’hui, ils ont rempli leur mission. Les saisonniers débuteront dès le milieu du mois de mai», apprécie Fabien Deguehegny, associé de la SCEA Biosources. Les agriculteurs cherchaient des personnes dotées de l’esprit d’équipe et de sérieux, «sur lesquels on puisse compter.» Cerise sur le gâteau : la main-d’œuvre est locale, «à moins de 17 km du champ». «Pari gagné !», s’exclame Émile Foirest, président du GES. 

 

Indispensables lits de désherbage

Pour convaincre les locaux de rejoindre l’équipe de désherbage, et pour les fidéliser, les agriculteurs ont mis les moyens. «Nous avons investi dans quatre lits de désherbage de douze places chacun, avec toit amovible pour protéger du vent ou du soleil, pour que les conditions de travail soient les moins pénibles possibles», témoigne Fabien Deguehegny. Le budget est conséquent (100 000 € au total), mais l’équipement est indispensable. 80 % du désherbage pourra se faire avec eux. «Je n’imagine pas demander aux gens de désherber le dos courbé, de mi-mai à fin juillet.» La charge de travail sera variable. «Pour les oignons, par exemple, on compte entre 150 et 500 heures par hectare, selon l’historique de la parcelle, son enherbement, les conditions climatiques…»

Pour les habitants du secteur en recherche d’emploi, ce recrutement saisonnier, qui pourrait déboucher sur un emploi stable grâce aux besoins que recense le Groupement d’employeurs (cf. encadré), est une opportunité. «Le Groupement est allé vers le public et met tout en œuvre pour faciliter l’emploi, acquiesce Fatou Sow, responsable territoriale cohésion sociale et logement au Conseil départemental de la Somme. Ici, la principale difficulté est la mobilité. Mais en proposant des navettes et en organisant le covoiturage, ils lèvent les barrières.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.
Moissons 2024 : mauvaise année en céréales

La pluie aura eu raison des rendements de blé tendre, annoncés à 64 q/ha en moyenne, en baisse de 11 % par rapport à la…

Les premières tonnes de céréales ont été réceptionnées à Canaples le 1er juillet.
Un nouveau silo à Canaples pour accompagner le développement du négoce Charpentier

L’entreprise de négoce en grains Charpentier a inauguré il y a quelques semaines un silo sur la commune de Canaples. Une…

L’usine de Péruwelz compte six lignes de production pour un volume de produits fabriqués à base de pommes de terre  de 240 000 tonnes.
Ecofrost Péronne en campagne pour recruter

L’entreprise belge qui porte un projet de construction d’usine de transformation de pommes de terre à Péronne (80) se…

Dans son communiqué, le sucrier a aussi indiqué sa base de prix pour la campagne en cours (semis 2024), avec un prix minimum garanti de 36,47 €/t16° en betteraves entières, soit une nouvelle hausse par rapport à l’an passé (32 €/t).
Saint Louis Sucre dévoile ses prix et sa stratégie RSE à 2030

La filiale française du groupe allemand Südzucker a dévoilé des prix de base de nouveau à la hausse pour 2024, et une…

Selon les prévisions, le rendement national en blé tendre atteindrait 64 q/ha  en 2024, soit - 13 % par rapport à 2023.
Les conditions climatiques influencent déjà la moisson 2024

Selon Arvalis et Intercéréales, la récolte de blé tendre 2024 pourrait être caractérisée par des rendements en forte baisse…

Pour l’orge, la campagne européenne se présente sous de meilleurs auspices.
La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde