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Un bilan sanitaire départemental plutôt satisfaisant

La fièvre catarrhale a mobilisé toute l’attention lors de l’assemblée générale du Groupement de Défense.

© AAP


Isabelle Findinier, directrice adjointe de la DDPP a dressé un bilan sanitaire lors de l’assemblée générale du GDS, à Flixecourt, le 9 juin dernier. La situation des maladies réglementées a présenté quelques alertes dans le département en 2015 (sept suspicions en tuberculose) mais qui se sont toutes révélées sans suite après investigation. Au plan national, la tuberculose fait toujours l’objet d’une surveillance renforcée, lors de l’abattage (inspection minutieuse des carcasses) ou à l’occasion des prophylaxies en zone à risque. Globalement la situation évolue favorablement (amélioration en Côte d’or et Pyrénées atlantiques, encore préoccupant en Dordogne, stable dans les Ardennes), avec cependant quelques mauvaises surprises en Poitou-Charentes (deux Sèvres). Des enquêtes sur foyers ont montré que le voisinage (notamment en pâture) et les introductions constituaient un facteur de risque majeur d’entrée de la maladie. La faune sauvage est également surveillée de près, notamment dans les départements touchés, et le rôle du blaireau a été confirmé.
Pour les ruminants, l’année 2015 aura été marquée bien évidemment par le retour de la fièvre catarrhale (sérotype 8) en Auvergne, signant un échec de la tentative d’éradication vaccinale de 2008 à 2010. Au terme de la déclaration de quelques 271 cas focalisés pour la plupart au centre du pays (dont seulement 13 suite à une suspicion clinique), la zone réglementée recouvre à présent les ¾ des départements, épargnant encore l’extrême ouest (Bretagne) et nord du pays, pour quel­ques mois ou semaines. Isabelle Findinier a précisé que «le ministère a donc opté pour une vaccination facultative et a mis à disposition gratuitement près de 20 millions de doses vaccinales, soit de quoi protéger un peu moins de 50 % de l’effectif ruminant national. L’éleveur peut réaliser l’injection lui-même, sauf en cas de certification exigée, pour l’exportation ou un autre motif, auquel cas elle devra être réalisée par le vétérinaire.»
Le point suivant a porté sur les restrictions d’utilisation de certains antibiotiques dits critiques (car précieux en médecine humaine), dans les familles des céphalosporines (Excenel, Cobactan…) et des quinolones (Marbocyl, Baytril…). Ces produits ne pourront faire partie des protocoles de soin et devront donc disparaître des pharmacies d’élevage ; seul le vétérinaire pourra y recourir, après avoir ausculté les animaux et entrepris des analyses complémentaires.

Vacciner contre la FCO
Concernant l’actualité des autres maladies, l’arrêté ministériel précisant les nouvelles règles de gestion de l’IBR est enfin paru. Tout élevage sera désormais considéré comme suivi en qualification, ce qui portera le nombre d’élevages indemnes à plus de 90 %. Les élevages encore infectés pourront être dépistés à partir de 12 mois si le virus y est encore actif (nouveaux bovins positifs) et ces animaux ne pourront être vendus en dehors d’un atelier d’engraissement en bâtiment fermé ou de l’abattoir. Enfin, il faudra changer ses habitudes lors des introductions : afin de minimiser le risque du au transfert, le contrôle d’achat sera différé à 15 jours (30 au maximum) après l’arrivée des bovins ; quant au vendeur, s’il n’est pas encore indemne, il devra réaliser un premier contrôle avant la vente. Ces dispositions, détaillées par Jean Michel Bonczack, directeur du GDS, sont applicables dès le 1er juillet mais le seront en pratique lors de la prochaine campagne de prophylaxie (pour les achats, une période de transition «pédagogique» sera né­cessaire). Autre évolution attendue, l’homologation de la boucle «2 en 1» dans le contrôle à la naissance des veaux en BVD, qui devrait permettre de diffuser plus largement cette pratique (une quarantaine d’éleveurs engagés actuellement dans le département). Faisant de plus en plus d’adeptes au plan national, cette boucle préleveuse de cartilage pourrait constituer dans les années à venir la base d’un programme collectif d’éradication de la maladie des muqueuses. Ce projet est porté par plusieurs GDS du Grand-Est et les GDS Hauts-de-France s’y sont montrés favorables. Revenant sur la fièvre catarrhale ovine (FCO), le directeur a rappelé les pertes conséquentes subies en 2007 par les éleveurs, en ovins mais aussi en bovins : symptômes variés (pattes enflées, ulcères superficiels, mufles croûteux) et pertes différées en reproduction avec des avortements, mortalités embryonnaires, stérilité des mâles, etc. Il a donc appelé à vacciner, d’autant qu’il n’en coûte rien cette année. Enfin, il a signalé encore quelques cas diffus de Schmallenberg, maladie exotique définitivement installée (pas de vaccin par contre).

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