Coopération agricole
Un plaidoyer pour un choc de compétitivité et de simplification
Face à l’effritement des positions françaises en matière agricole et alimentaire, Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, appelle de ses vœux un choc de compétitivité pour restaurer la souveraineté alimentaire.
Face à l’effritement des positions françaises en matière agricole et alimentaire, Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, appelle de ses vœux un choc de compétitivité pour restaurer la souveraineté alimentaire.
![Un poulet sur deux consommé en France est importé.](https://medias.reussir.fr/action-agricole-picarde/styles/normal_size/azblob/2023-11/chicken-legs-barbecue-2344015_1280_ok.jpg?itok=E6TJr1mB)
«La souveraineté alimentaire recule depuis vingt ans», a déploré Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, lors de la conférence de presse de rentrée, le 5 septembre, à Paris. En effet, l’excédent agroalimentaire de notre balance commerciale, s’effrite d’année en année, les importations progressent alors que les exportations régressent, y compris celles de vins, fleuron de notre agroalimentaire. «30 % des viandes consommées en France sont importées, pour le poulet c’est un sur deux et 80 à 90 % dans la restauration collective», a précisé le président. Les causes sont connues : la crise sanitaire du Covid, le conflit en Ukraine ont engendré une instabilité à la fois sur leur disponibilité et sur les prix et perturbé les circuits commerciaux. Conséquence : l’inflation a fait son retour alimenté par le doublement du prix de l’énergie en deux ans et par l’envolée des coûts de production dans la chaine alimentaire (engrais, phytosanitaires, salaires…).