Chasse
Une fédération appelle à stopper l'indemnisation des dégâts de sanglier
En réaction à la proposition de la ministre de la Transition écologique d’imposer un moratoire sur la chasse de neuf espèces d’oiseaux, la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique (44) brandit la menace de ne plus indemniser les dégâts causés par le sanglier.
En réaction à la proposition de la ministre de la Transition écologique d’imposer un moratoire sur la chasse de neuf espèces d’oiseaux, la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique (44) brandit la menace de ne plus indemniser les dégâts causés par le sanglier.

Dans une lettre ouverte datée du 25 juin et adressée aux fédérations des chasseurs de toute la France, la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique (FDC44) alerte sur ce qu’elle considère comme « une série d’atteintes graves à la chasse traditionnelle et rurale ».
Le courrier du président de la FDC 44, Dany Rose, est une réaction au projet d’arrêté de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher qui prévoit d’instaurer un moratoire sur la chasse de neuf espèces d’oiseaux, mais aussi suite à l’interdiction ou la restriction de de plusieurs pratiques de chasse inscrites dans le patrimoine. On pense par exemple à la chasse à la glu, aux alouettes ou encore celle de la palombe au filet.
Pour Dany Rose, le constat est alarmant : « Nous voyons disparaître à petit feu toutes nos chasses populaires », écrit-il. Et d’embrayer sur le projet d’arrêté de la ministre Pannier-Runacher qui est en train de faire monter la pression chez les chasseurs de France, en particulier de gibier d’eau.
« Ce sont des décisions arbitraires, souvent prises sans avis scientifique ou contre l’avis des chasseurs de terrain », déplore le président des chasseurs de Loire-Atlantique.
Face à cette situation, la FDC44 appelle à une mobilisation nationale. Son conseil d’administration a voté le 24 juin dernier « à l’unanimité » l’envoi d’un courrier aux autres fédérations des chasseurs de France dans lequel Dany Rose entend sensibiliser ses collègues qui ne le seraient pas encore. Et détaille ses intentions : « sans retrait de l’intégralité de ce texte qui n’est en rien négociable, nous stopperons le financement des dégâts de sanglier et appellerons à votre solidarité pour que cette action soit nationale, forte et solidaire », écrit le président des chasseurs de Loire-Atlantique.
De cette manière, il espère faire un peu plus pression sur le gouvernement et sa ministre de la Transition écologique ; quitte à se mettre à dos le monde agricole, en proie à des dégâts par une présence trop importante d’animaux sauvages.
« Nous ne pouvons rester sans réagir pendant que la chasse populaire est sacrifiée sur l’autel du dogmatisme », conclut Dany Rose, appelant à la résistance et à la solidarité de toutes les fédérations.
