Aller au contenu principal

Le Label Rouge, une piste pour mieux valoriser les viandes

L’assemblée générale de la section bovine de la FDSEA de la Somme accueillait en ce début de semaine le directeur d’Interbev Hauts-de-France, Jean-Jacques Henguelle, pour un échange sur le rôle du Label rouge dans la recherche de plus-value.

Le Label rouge, sésame pour obtenir une meilleure rémunération des animaux de boucherie ? Les espoirs d’Interbev Hauts-de-France sont forts. 
Le Label rouge, sésame pour obtenir une meilleure rémunération des animaux de boucherie ? Les espoirs d’Interbev Hauts-de-France sont forts. 
© Pixabay

Et si le Label Rouge était «the» outil qui permettrait aux éleveurs bovins de races à viande de mieux valoriser leurs animaux ? Du côté des éleveurs, il ne fait aucun doute que l’attente est grande, ces derniers se considérant toujours comme des parents-pauvres des tentatives gouvernementales pour donner plus de valeur aux productions agricoles (loi Egalim, future Pac…). Pour y répondre, Interbev, l’interprofession des viandes, met en avant le Label Rouge avec une promesse : gagner des parts de marché sur le segment «haut de gamme» ; ce qui devrait être synonyme d’une meilleure valorisation. Pourquoi le Label Rouge et pas un autre ? «Parce qu’il est certifié par un organisme de contrôle, qu’il répond à un cahier des charges, qu’il y a un potentiel de production et qu’il est connu des consommateurs», expliquait lundi dernier le directeur d’Interbev Hauts-de-France, Jean-Jacques Henguelle. «L’idée du Label Rouge est bien d’avoir une production différenciée au rayon boucherie et d’en tirer une plus-value», poursuit-il. Pour favoriser son développement, le cahier des charges du Label Rouge pour les viandes bovines a été «toiletté», avec désormais deux critères majeurs : une alimentation des animaux garantie sans OGM (et sans huile de palme) et une autonomie alimentaire du troupeau de 80 % avec une durée minimum de pâturage. La prise en compte du bien-être animal n’y figure pas, «mais elle pourrait l’être à terme», prévient M. Henguelle. La contractualisation est, quant à elle, rendue obligatoire : «À partir du moment où il y a des contraintes supplémentaires, cela est logique», poursuit le responsable d’Interbev Hauts-de-France. Pour vanter la qualité des animaux entrant dans une démarche Label Rouge, une vaste campagne de communication «grand public» a été lancée sous le slogan «Le plaisir de manger mieux».

 

Fonction des débouchés

Pour prétendre à une entrée dans la démarche Label Rouge, Interbev Hauts-de-France conseille aux éleveurs «de se rapprocher de son acheteur». Lorsqu’il s’agit d’une organisation de producteurs – association ayant le statut d’OP ou coopérative, «c’est elle qui évaluera si cela est jouable ou pas pour un éleveur», indique Jean-Jacques Henguelle. Toutes les races de type «viande» sont éligibles au Label Rouge. Chez Cobevial, la priorité reste encore donnée aux animaux de race Blonde d’Aquitaine et Limousin. «Si nous avons des débouchés, nous pourrons proposer d’autres races, mais on ne veut pas engager nos éleveurs avant d’en être sûr», témoigne Hélène Foure, technicienne bovine de Cobevial. En ce qui concerne le niveau de rémunération des éleveurs, elle l’affirme : «Comme tous les contrats que propose la coopérative depuis trois ans, on tient compte d’un indicateur de coût de production qui est régulièrement révisé.» 

Chez Élvea Hauts-de-France, l’engagement dans la démarche Label Rouge n’est pas nouveau. L’association d’éleveurs est, en effet, l’animatrice de l’ODG du Label Rouge Blanc Bleu qu’elle a contribué à remettre sur pied. Elle propose également des contrats Label Rouge pour la race limousine et, depuis peu, un Label Rouge «multi-races», avec un accent porté sur la race blonde d’Aquitaine. Pour le directeur d’Élvea Hauts-de-France, Guillaume Perdriel, «les choses avancent. Il faut qu’on lance la mécanique».

 

Priorité à l’approvisionnement local

Chez les distributeurs, l’intérêt pour le Label rouge serait croissant, à en croire Interbev Hauts-de-France : «La demande est là chez les enseignes Carrefour, Cora, Auchan, détaille Jean-Jacques Henguelle. C’est plus timide chez Leclerc et Intermarché, mais la majeure partie des enseignes y réflechissent.» Chez les artisans-bouchers, le Label Rouge serait aussi en train de «faire son trou», aidé par des ambassadeurs. Reste que la limite au développement du Label serait encore l’origine régionale : «Certaines enseignes préfèrent attendre d’être en capacité de proposer des animaux de la région», explique-t-on chez Interbev Hauts-de-France tandis que les éleveurs attendent, eux aussi, des garanties.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Vincent Verschuere conflit de voisinage loi
La loi sur les troubles de voisinage adoptée

L’Assemblée nationale a adopté le 8 avril en dernière lecture la proposition de loi portée par la députée Nicole Le Peih, (…

Les solutions de désherbage pour les champs de racines d’endives n’en finissent pas de focaliser l’attention des endiviers.
Pour les endiviers, se passer de Bonalan et Safari «va demander du temps»

L’assemblée générale de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) le 4 avril s’est focalisée sur les solutions…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde